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lundi 2 décembre 2024
Avec la mondialisation, la concurrence est exacerbée et donc de plus en plus d’entreprises cherchent à réaliser des fusions-acquisitions. Les Etats et la Commission Européenne les contrôlent pour qu’elles ne nuisent pas à la concurrence. Les entreprises doivent donc demander au préalable, l’autorisation de fusionner.
Cependant, il est difficile pour les juridictions d’estimer les conséquences d’une fusion. Elles risquent de refuser une fusion qui aurait été bénéfique, ou d’autoriser une fusion aux effets préjudiciables : en effet, en réduisant la concurrence, les fusions peuvent favoriser l’augmentation des prix, ou freiner l’innovation.
B. Mode d’action a priori
Doc. 4 p.55
mode d'intervention a priori : la politique de concurrence s’efforce aussi de surveiller a priori la structure des marchés en contrôlant ex ante les opérations de concentration (comme dans l’exemple des compagnies aériennes grecques). Il s’agit là d’une action préventive et prospective. Les projets de fusion acquisition doivent être notifiés aux autorités de la concurrence. L’objectif est d’éviter que se constituent ou se renforcent des positions dominantes qui risqueraient d’affecter la concurrence de façon significative. En pratique, l’interdiction des concentrations est extrêmement rare mais les autorisations peuvent être accordées sous certaines conditions.
III/ La lutte contre les ententes illicites, les comportements anti-concurrentiels
A) Mode d’action a posteriori
mode d'intervention a posteriori : ces composantes de la politique de concurrence relève d’une logique rétrospective et répressive : il s’agit de sanctionner a posteriori, par des amendes, des pratiques jugées répréhensibles. Pour surmonter l’imperfection de l’information et faciliter la détection des cartels, les autorités de concurrence ont mis en place des programmes de clémence incitant les firmes à révéler les ententes en échange d’immunité.
Malheureusement les amendes sont rarement dissuasives car jugées très faibles. Entre 2009 et 2017, en France, d'après l'Autorité de la concurrence, le montant annuel moyen des amendes infligées aux cartels démantelés s'élève à 526,3 millions d'euros.
B) La détection par la clémence
Détection par la clémence : loi du 15/05/2001 qui permet le démantèlement du cartel des lessives, de l'acier, de la production en contre-plaqué, du déménagement et de la production de portes. Un participant au cartel, se dénonce ainsi que ses concurrents (associés du cartel) afin d'obtenir des mesures de clémence de la part de l'Autorité de la Concurrence. Dans l’union européenne la politique de la concurrence s’exerce vis-à-vis des entreprises mais elle concerne également les interventions étatiques. Il s’agit d’une part de réprimer les pratiques anti- concurrentiels des entreprises, d’autre part de contrôler la structure des marchés et d’empêcher les distorsions.
Institutions de contrôle de la concurrence : Autorité de la concurrence qui veille sur les projets de fusion/acquisition et la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) qui elle assure une protection aux consommateurs en cherchant à réguler la concurrence sur les marchés, en luttant contre les ententes et les abus de position dominante, en contrôlant les opérations de concentration et en luttant contre les pratiques déloyales).
Chapitre III – Quelles sont les principales défaillances de marché ?
Q1 : En quoi la présence d’externalités empêche-t-elle l’allocation optimale des ressources (Pourquoi les externalités entrainent-elles des défaillances de marché ?)
O1 : Comprendre que le marché est défaillant en présence d’externalités et être capable de l’illustrer par un exemple.
Les défaillances de marché qui justifie l’intervention publique. En gros, 3 grandes défaillances : externalités, biens publics, asymétrie d’information. Auxquelles on peut ajouter une discussion sur la rationalité des acteurs (voire dilemme du prisonnier). Le marché est défaillant car la rationalité peut conduire à des solution (équilibre) sous-optimale au sens de Pareto.
Défaillance : situation de marché dans laquelle il n’est pas à l’équilibre (sur ou sous production ; excès d’offre ou de demande, ou impossibilité à organiser la production, la consommation ou les échanges.
Présentation de l'étude de document (EC2) : un document et deux questions (de 45 minutes à 1 heure ; 6 points : 2+4)
!!! les mesures de variation en SES
Imaginons un salarié qui voit son salaire augmenter de 2360 euros à 2520 euros. Comment mesurer la variation de son salaire ?
1) La variation absolue
Variation absolue = Va – Vd
avec Va : valeur d’arrivée et Vd : la valeur de départ
Ainsi,
Var Abs.= 2520 – 2360 =160
On peut donc dire que le salarié a vu son salaire augmenter de 160 euros. C’est beaucoup ?
Eh bien tout dépend du montant de son salaire avant augmentation. SI le salarié gagnait 1600 euros cela représente une augmentation de 10% mais s’il gagnait 16000 euros cela ne représente plus que 1% d’augmentation.
Il faut donc calculer un taux de variation (TV)
2) Le taux de variation
TV = (
Ainsi, Va – Vd = 160 euros
Que représentent ces 160 euros par rapport au salaire initial de notre salarié (2360 euros) ?
Donc,
(160/ 2360) x 100 = 6,8
Ainsi l’augmentation de 160 euros représente 6,8% du salaire initial. On peut donc dire que le salaire a augmenté de 6,8%
3 ) Le Coefficient multiplicateur
Une autre solution consisterait à calculer un coefficient multiplicateur (CM).
CM = Va/ Vd
Ici,
CM = 2520 /2360 = 1,068
On peut donc dire que le salaire a été multiplié par 1,068
4) Passer du TV au CM
On remarque facilement qu’il y a un lien entre TV et CM.
En effet,
TV = (
TV = (
TV = (CM – 1) x 100
Et donc,
CM = (
Il faut être capable de passer rapidement du TV au CM et inversement
|
TV |
CM |
TV |
CM |
|
1% |
1,01 |
200% |
3 |
|
2% |
1,02 |
300% |
4 |
|
10% |
1,1 |
900% |
10 |
|
17% |
1,17 |
0% |
1 |
|
33% |
1,33 |
-2% |
0,98 |
|
75% |
1,75 |
-10% |
0,9 |
|
99% |
1,99 |
-25% |
0,75 |
|
100% |
2 |
-50% |
0,5 |
|
150% |
2,5 |
-80% |
0,2 |
|
183% |
2,83 |
-100% |
0 |
Je m’arrête là parce qu’on ne peut pas diminuer de plus de 100%.
En général, on privilégie le taux de variation pour les petites variations. Il vaut mieux dire que la variable augmente de 2% plutôt que de dire qu’elle a été multipliée par 1,02.
A l’inverse, lorsque les variations sont fortes, il faut privilégier le CM puisque l’on comprend mieux une multiplication par 7 qu’une augmentation de 600%.
mardi 3 décembre 2024
retour sur l'EC2
attention, dernier point de la présentation sur les mesures de variation en SES
5) Les variations en points de %
Lorsque l’on s’intéresse à la variation d’une part relative (sous-ensemble/ ensemble x 100) ou d’un taux de variation ((Va-Vd)/Vd x 100) dont le résultat est un pourcentage, alors l’interprétation de la variation se fait en « points de % ».
Ainsi, si le taux de chômage passe de 7 à 9 %, on peut dire :
-que le taux de chômage (qui est une part relative : part des chômeurs dans la population active) a augmenté de 2 points de pourcentage (Va-Vd = 9-7 = 2)
-ou que le taux de chômage a augmenté de 28,6% (en effet, (9-7)/7 x 100 = 28,6)
De même, si le taux de croissance économique qui correspond à l’augmentation du PIB passe de 3% à 5% on dit que le taux de croissance a augmenté de 2 points de % (5-3 =2).
retour sur la correction de l'EC2
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Chapitre III – Quelles sont les principales défaillances de marché ?
Q1 : En quoi la présence d’externalités empêche-t-elle l’allocation optimale des ressources (Pourquoi les externalités entrainent-elles des défaillances de marché ?)
O1 : Comprendre que le marché est défaillant en présence d’externalités et être capable de l’illustrer par un exemple.
Les défaillances de marché qui justifie l’intervention publique. En gros, 3 grandes défaillances : externalités, biens publics, asymétrie d’information. Auxquelles on peut ajouter une discussion sur la rationalité des acteurs (voire dilemme du prisonnier). Le marché est défaillant car la rationalité peut conduire à des solution (équilibre) sous-optimale au sens de Pareto.
Défaillance : situation de marché dans laquelle il n’est pas à l’équilibre (sur ou sous production ; excès d’offre ou de demande, ou impossibilité à organiser la production, la consommation ou les échanges.
mercredi 29 novembre 2023
DS (1 heure)
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I/ Qu’est-ce qu’une externalité ?
video de sensibilisation : www.lienmini.fr/ses-1-007
On parle d’externalité lorsque l’action d’un agent influence le bien être d’un autre agent de manière positive ou négative sans que ce dernier ne paie ou ne reçoive rien en contre-partie.
A) Les externalités positives
doc.1 p.56
Campagne de vaccination. Lorsque l’on prend la décision de se faire vacciner ou non, on procède à ce choix en ne considérant que les coûts et bénéfices privés (ce que l’on reçoit : protection contre la maladie). Mais si je me fais vacciner, d’autres en tireront profit, ils ne tomberont pas malade, n'auront pas de frais médicaux, et les entreprises n'auraont pas d'absent pour cause de maladie dans leurs effectifs, donc tout le monde en profite sans qu'il y ait eu rétribution.
Qu’est-ce qu’une externalité positive : situation dans laquelle l’action d’un agent influence le bien être d’un autre agent de manière positive, sans que celui -ci ne paie quoi que ce soit en échange. Si l’impact est avantageux on parle d’externalité positive.
Les externalités sont créées par des agents économiques qui essaient de maximiser leur propre bien être et qui ignorent de quelle manière leurs actions peuvent toucher les autres. Ainsi elles peuvent découler du simple fait que les agents ignorent que leurs actions se répercuteront sur les autres. Ainsi, ils peuvent faire des choix qu’ils regretteront par la suite.
Ex1 : construire des voies de communication pour stimuler l’activité économique. L’accroissement de la rentabilité des activités marchandes passe en partie par la réduction des coûts de transport et de communication permise par le développement des infrastructures. La présence d’infrastructures conduit à la génération de bénéfices économiques à un agents tiers qui n’a pas participé à son financement. Ainsi, le bénéfice privé de la production d’infrastructures ne coïncide pas avec son bénéfice social. Les externalités positives des infrastructures se diffusent à l’ensemble de l’économie par divers mécanismes : réduction des coûts de transaction, facilitation des échanges, possibilité de répondre à de nouvelles demandes dans de nouveaux lieux, baisse du coût des intrants (pour ces mêmes raisons).
Ex2 : éducation publique, obligatoire et gratuite. Pourquoi les pouvoirs publics prennent-ils à leur charge les dépenses d’éducation ? Si l’école était organisée par le marché alors certains enfants n’iraient pas à l’école car les parents n’auraient pas les moyens de payer (discrimination économique), seuls les enfants des milieux aisés auraient alors accès au service. En finançant le service public d’éducation les pouvoirs publics mettent en place des externalités positives car si tout le monde va à l’école, alors tout le monde reçoit l’instruction, tout le monde est alors en capacité d’apprendre à apprendre, et cela aura un impact sur la productivité des travailleurs et donc sur la création de richesses.
Ex3: ouverture d’un cinéma qui attire des clients dans le quartier.
Ex5 : L'exemple le plus célèbre d'externalité est celui de l'apiculteur et de l'arboriculteur développé par James Meade (1952). L'apiculteur profite de la proximité de l'arboriculteur et obtient un miel de meilleure qualité qu'il pourra vendre à meilleur prix sans avoir à surmonter de coût supplémentaire. L'arboriculteur ne sera pas payé pour le service indirect qu'il a rendu à l'apiculteur. Il s'agit dans ce cadre d'une externalité positive. Mais l'arboriculteur profite aussi gratuitement de la pollinisation de ses arbres, ce qui améliore son rendement sans faire recours à de couteuses méthodes manuelles, et la pollinisation aléatoire des abeilles enrichit aussi la diversité génétique qui permet aux plantations de mieux résister à d'autres affections ou maladies. L’externalité est positive dans les deux sens.
Ainsi, il existe des productions (infrastructures routières, école, hôpitaux) qui justifient qu'elles soient prise en charges par l'Etat car elles sont sources d'externalités positives et qu'une production par le secteur privé serait inefficace (péages sur les routes) ou discriminatoires (santé, éducation).
B) Les externalités négatives
doc.2 p.56
En 1989, aux Etats-Unis, d'après l'OCDE lorsque la pollution (générée par les activités industrielles et les transports, essentiellement) augmente de 1%, le prix des logements diminue de 0,22%. En effet, la pollution augmentant, moins de gens veulent vivre en ville, la demande de logement diminue et les prix dans l'immobilier diminuent également. AInsi, le bien être des propriétaires de logments diminuent du fait de l'activité industrielle, sans qu'il y ait de compensation financières pour la baisse de la valeur du patrimoine résultant de la pollution.
!!! Lien avec l'activité de production émettrice de gaz à effet de serre. L'activité économique est source d'externalité négative.
externalités négatives : on parle d’externalité négative lorsque le comportement d’un agent détériore le bien être d’un autre agent sans que ce dernier ne reçoivent de compensation financière.
Autrement dit, une entreprise qui produit et qui déverse les déchets liés à sa production dans la rivière qui passe à proximité, génère des externalités négatives pour les riverains installés en aval de la rivière et qui ne pourront plus se baigner sans risques pour leur santé.
De même, si une scierie s’installe à proximité de votre logement, le bruit occasionné par son activité perturbera tout le voisinage.
Face à une externalité négative de type pollution générée par une activité de production, le marché est en situation de surproduction dans la mesure où pour réduire l'externalité il faudrait réduire la production. Pour remédier à cette externalité négative, il convient par exemple de faire payer une taxe au producteur (choc d'offre négatif) ce qui a pour effet de faire baisser les quantités produites et échangées, ce qui atténue l'effet externe négatif. Lorsqu'on fait payer une taxe à une entreprise polluante, on dit qu'elle internalise son externalité.
lundi 9 décembre 2024
DS (1h15)
retour au cours
II/ comment remédier aux externalités négatives ou encourager les externalité positives ?
A) Remédier aux externalités négatives
Doc.3 la taxe carbonne en France : quels effets ?
8- 44,6/7 = 6,371 = + 537,1 %
9- car pour chaque niveau de production, cela coûte désormais plus cher aux transporteurs (augmentation du prix du gazole : lié à la mise ne place de la taxe) et pour chaque niveau de prix ils offrent une quantité moindre sur le marché (choc d'offre négatif).
10-lorsque la taxe sur le gazole augmente (+23,8%), le nombre de voitures diesel immatriculées diminue (-30%). On parle d'une corrélation négative.
11- les conducteurs de véhiculent diesel ne pourront pas réduire leur consommation de carburant car ils on tbesoin de prendre leur voiture (essence : bien très inélastique : une augmentation du prix de l'essence n'entraine qu'une très faible variation de la demande d'essence). En revanche l'augmentation de la taxe peut avoir un effet sur l'achat d enouveaux véhicules diesel dont la demande va diminuer.
Celui qui pollue doit payer, c'est le principe du polluer-payeur : il faut faire en sorte que les agents internalisent leurs externalités négatives, par exemple en payant une taxe.
La taxe carbone doit inciter les agents économiques à moins utiliser les énergies fossiles et à y substituer d’autres produits
Signal prix : le marché nous envoie des signaux (loi de l’offre ou de la demande). Le prix dit quelque chose de la structure du marché et il nous donne des indications pour modifier nos comportements. Ainsi, si le prix d'un bien augmente, les consommateurs sont incités à changer leur comportements d'achat.
t.à.f pour le 10/12 : répondre aux questions 12, 13 et 14 du doc.4 du poly
mardi 10 décembre 2024
B) Encourager les externalités positives
Doc. le bonus vélo en france : une subvention pour lutter contre la pollution
12-pour encourager les individus a circulé en vélo électrique jugés moins polluants que les voitures. l'aide financière fait baisser le prix pour le consommateur, donc la demande de vélo électrique augmente.
13- grâce au bonus qui améliore les conditions de la demande, l’Etat génère un choc de demande positif, les ménages vont acheter plus de vélos électriques, il y aura moins de voitures à Orléans et la pollution va diminuer.
14-1564/640 = 2,44 le vélo électrique coûte 2,44 fois plus cher qu’un vélo normal, en moyenne (ou le vélo électrique a un prix supérieur de 144%).
Dans tous les cas, les pouvoirs publics utilisent les taxes et la réglementation (lois, règles) pour réduire certains comportements générateurs d’externalités négatives. A l’inverse, les subventions sont des incitations monétaires visant à récompenser les agents générant des externalités positives.
Q2 : Pourquoi le marché n’est-il pas efficace pour gérer les biens collectifs et les biens communs ? (Pourquoi est-il si difficile de bien gérer les biens communs et les biens collectifs ?)
O2 : comprendre que le marché est défaillant en présence de biens communs et de bien collectifs, et être capable de l’illustrer par des exemples
Il existe certains biens pour lesquels le marché est défaillant à organiser la production et les échanges.
I/ La classification des biens
A) La typologie des biens
Doc.2 p.60
Bien privé : rival et excluable, une pomme, une paire de chaussure, une pizza.
Bien de club : bien non rival, car la consommation d’une unité de bien par un agent ne réduit pas les possibilités de consommation des autres, mais excluable car il est possible d’en interdire la consommation à qui ne voudrait pas en payer l’usage.
Bien commun : bien rival mais non excluable, ce qui entraine une mauvaise gestion de ces ressources (gaspillage, surexploitation)
Bien (ou service) collectif : bien non rival et non excluable, pouvant être consommé simultanément par plusieurs personnes sans que celles-ci aient, chacune, à en supporter le coût.
Un bien est rival si sa consommation par un agent empêche tout autre agent de le consommer (si je mange une pomme, personne d'autre ne peut la consommer, si je décide de ne pas la partager).
Un bien est excluable si le producteur du bien, peut empêcher celui qui ne paie pas, de le consommer.
B) Les biens communs
Doc.Les deux caractéristiques des biens communs
1-Les biens communs sont rivaux tandis que les biens collectifs ne le sont pas.
2-tout poisson pêché par moi ne le sera pas par vous (rival) et personne ne peut m’empêcher de le pêcher (non excluable).
Bien commun : bien rival mais non excluable, ce qui entraine une mauvaise gestion de ces ressources (gaspillage, surexploitation)
C) Les biens collectifs
On distingue deux sortes de biens publics ou collectifs (les biens publics/collectifs purs et les biens tutélaires)
-les biens collectifs purs répondent à des besoins collectifs et sont satisfaits par les productions que tous les individus utilisent en quantité égales et dont on ne peut refuser l’accès à personne, même en cas de refus de paiement. Ne pouvant pas réaliser de profit, les entreprises privées n’ont pas intérêt à engager leurs capitaux dans ce type d’activité. La main invisible étant totalement défaillante, les administrations doivent donc intervenir (s’il s’agit de biens essentiels) en assumant la totalité des coûts de production : éclairage public, infrastructures routières, défense nationale, phare, radio…
-les biens tutélaires : biens sur la consommation desquels l’Etat exerce une tutelle pour encourager ou décourager le public de le consommer. Différence fondamentale avec les premiers : les entreprises privées peuvent empêcher les passagers clandestins d’accéder à leur production : seuls les ménages disposant d’un revenu important sont concernés. Les pouvoirs publics doivent donc élargir la satisfaction en assumant les coûts : éducation gratuite, logement public, santé.
II/ les défaillances du marché
A) Dans le cas des biens collectifs
A l’exception des ultra-libéraux, la plupart des économistes reconnaissent que l’intervention publique est légitime dans plusieurs cas : les biens collectifs
Doc.Le comportement de passager clandestin ou de free rider
!!! pour les absents voici les deux feuilles de documents (Feuille de docs 1) (Feuille de docs 2)
t.à.f pour le 16/12 : répondre aux aux questions du document sur le passager clandestin
lundi 16 décembre 2024
correction du DS du 09/12 (1 heure)
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II/ les défaillances du marché
A) Dans le cas des biens collectifs
A l’exception des ultra-libéraux, la plupart des économistes reconnaissent que l’intervention publique est légitime dans plusieurs cas : les biens collectifs
Doc.le comportement de passager clandestin ou de free rider
6-le passager clandestin est celui qui voyage sans avoir payer le prix du billet. De même, on parle de passager clandestin quand un agent économique consomme sans avoir payer le prix du bien ou du service.
7-l’agent qui paie en retire une utilité de 2 (car le coût de financement est plus élevé) tandis que celui qui ne paie pas en retire un gain de satisfaction de 15.
8-si tout le monde se comporte de façon rationnelle et adopte sa stratégie dominante, de passager clandestin, le bien collectif ne sera pas produit.
!!!stratégie dominante : ne pas payer
9-libre du jeu du marché et la rationalité individuelle conduisent à une situation sous-optimale (car le bien n’est pas produit). Il existe une meilleure situation (on peut améliorer le sort d’un agent sans détériorer la situation de l’autre : on peut améliorer la satisfaction des deux agents).
Lorsqu’il n’y pas d’exclusion par les prix, un agent peur disposer du bien sans en acquitter le prix : il profite du bien en laissant payer les autres (passager clandestin). Il y a alors distorsion entre l’intérêt individuel et collectif. Cette distorsion légitime l’intervention de l’Etat.
Ainsi, pour les biens non rivaux et non excluables que sont les biens publics ou collectifs, la nature de ces biens fait qu’aucun producteur privé n’a intérêt à les produire car il ne serait pas en mesure de faire payer les consommateurs et donc, de maximiser un bénéfice. Le marché risque donc de disparaître.
B) Dans le cas des biens communs
Feuille de docs - 3 (Feuille de docs 3)
Doc.la "tragédie des communs"
En 2015, dans le monde, d'après la FAO, 33% des stocks mondiaux de poissons sont surexploités
Les biens communs sont rivaux et non excluables. Ce caractère particulier fait qu’il existe une tragédie des biens communs liée à l’inadéquation entre les intérêts individuels et collectifs. Cela peut conduire à un risque de surexploitation par le marché et éventuellement à la disparition de la ressource. Tragedy of commons.
et Doc.la tragédie des communs au niveau national et mondial
Empreinte écologique : surface en hectare par habitant nécessaire à la production, à la consommation et au traitement des déchets.
Biocapacité : surface en hectare par habitant dont nous disposons produire, consommer et traiter nos déchets, sans détériorer l’environnement.
7-date où la consommation de l’humanité en ressources dépasse ce que la planète est capable de produire ou renouveler en un an sans dégrader l’environnement. Autrement dit, c’est le jour où l’empreinte écologique est supérieure à la biocapacité de la planète.
8-il arrive chaque année un peu plus tôt, plus précisément cinq mois plus tôt.
9-augmentation de l’empreinte écologique et jour du dépassement qui avance chaque année dans le calendrier.
10- transport, logement.
11-dans les pays en développement car ils produisent moins et consomment moins (ils puisent moins dans leur environnement).
Si toute la planète avait le même mode et niveau de consommation que la France, nous aurions besoin de 3 planètes. Si tout le monde consommait comme des américains, il faudrait 5 planètes et si tout le monde consommait comme un homme d’affaires américain (qui voyage beaucoup), il faudrait 10 planètes.
Face à une ressource commune, l’agent rationnel qui s’approprie l’ensemble des bénéfices de son utilisation de la ressource tout en faisant supporter le coût à la collectivité, a tout intérêt, individuellement, à ne pas tenir comptes des conséquences externes (externalités négatives) de sa décision.
III/ Assurer la production des biens communs et collectifs
A) La fourniture et le financement des biens publics (collectifs)
Doc. trois modalités de fourniture des biens collectifs
t.à.f pour 17/12 : répondre aux questions 6 et 7 du doc. trois modalités d efourniture des biens collectifs.
mardi 17 décembre 2024
A) La fourniture et le financement des biens publics (collectifs)
Doc.Trois modalités de fourniture des biens collectifs
6-dans la délégation de service public c’est le consommateur qui paie directement alors dans le cas du marché public c’est l’administration locale qui rémunèrent l’entreprise privé.
7- prix, qualité du service, visite médicale du chauffeur et analyse de sang régulière, continuité, universalité, égalité.
-Gestion par un monopole public : bien collectif produit et fourni par les pouvoirs publics qui financent sa production par les impôts et les taxes.
-marché public : les pouvoirs publics confient la fourniture du service à un opérateur privé qu’ils rémunèrent. L’entreprise s’engage à respecter un cahier des charges. (ramassage des ordures, construction d’un pont)
-délégation de service public : les pouvoirs publics confient à un opérateur privé la fourniture du service, celui-ci doit respecter un cahier des charges et il fait payer le service directement aux consommateurs. (eau potable, gestion des autoroutes, pont à péage)
Dans tous les cas, l’Etat est présent ou les pouvoirs publics. Les biens collectifs peuvent difficilement être financés par l’initiative privée (passager clandestin). Le financement de ces biens (et service) publics, comme la défense nationale ou l’éclairage public, s’effectue ainsi par la puissance publique.
B) La fourniture et la protection des biens communs
Doc.les instruments pour préserver les biens communs
Pour la protection des biens communs comme l’environnement, on retient 2 instruments :
-la réglementation (efficace d’un point de vue écologique mais inefficace d’un point de vue économique car la mise en conformité avec la loi peut coûter très cher aux différents acteurs de l’économie (lois, circulation alternée, limitation de vitesse, interdiction d’émettre plus d’une certaine quantité de CO2, obligation de produire d’une certaine manière…). la réglementation correspond à une contrainte.
-La fourniture des biens communs donne lieu soit à un accès libre à la richesse, soit à la privatisation de celle-ci (comme dans le cas de la compagnie De Beers qui disposait d’un droit exclusif dans l’exploitation des mines de diamants). Ains, afin d’empêcher (ou du moins de contenir) la surexploitation des biens communs, différents mécanismes peuvent être mis en place : les arrangements institutionnels, tout d’abord, qui sont des accords entre différents acteurs liés au bien commun ; et la puissance publique qui peut également attribuer des droits de propriété sur les ressources communes, ce qui incite chaque acteur à être responsable et à ne pas surexploiter la ressource. La privatisation de la richesse correspond à une incitation
Q3 : Quels sont les problèmes liés aux asymétries d’information ?
O3 : connaître les deux principales formes d’information asymétrique, la sélection adverse et l’aléa moral, et être capable de les illustrer par des exemples (notamment celui des voitures d’occasion pour la sélection adverse et le marché des assurances pour l’aléa moral). Comprendre que la sélection adverse peut mener à l’absence d’équilibre
L’asymétrie d’information perturbe les règles du marché (remise en cause de la transparence) : situation dans laquelle un des deux acteurs d’un marché dispose d’une meilleure information que l’autre, les deux contractants n’ont pas le même degré d’information sur le bien ou le service qu’ils échangent. Cette asymétrie d’information peut entrainer l’aléa moral et la sélection adverse.
I/ Les deux formes d’asymétrie d’information
feuille de docs - 4 (Feuille de docs 4)
Doc. des exemples d'asymétrie d'information
A) La sélection adverse
Qu’est-ce qui distingue l’aléa moral de la sélection adverse ? la sélection adverse porte sur des caractéristiques cachées tandis que l’aléa moral porte sur des actions cachées.
Ex de sélection adverse : marché des voitures d’occasion, marché de l’assurance.
Ou anti-sélection : Sélection adverse : situation d’asymétrie d’information dans laquelle une des parties à l’échange ne dispose pas de toute l’information disponible sur la qualité du bien échangé, c'est à dire sur ses caractéristiques cachées. Le prix du marché n’est alors pas un bon signal et conduit à sélectionner les plus mauvais produits. (conduit à prendre des décisions contraires à ce que l’on recherche initialement). Situation correspondant à l’effet négatif d’une hausse des primes sur les caractéristiques moyennes de ceux qui souscrivent un contrat d’assurance.
B) L’aléa moral
Asymétrie d’information qui porte sur l’action et la bonne foi d’un individu. Situation dans laquelle un acteur ne remplit pas toutes ses obligations une fois le contrat conclu. Ex : marché du travail, l’employeur voit le CV mais ne connaît pas le degré de motivation du candidat. Sur le marché de l’assurance, l’assureur ne connaît pas le mode de vie du client, si celui -ci à un comportement risqué ou non risqué.
Aléa moral : Situation d’asymétrie d’information dans laquelle l’une des parties à l’échange peut difficilement contrôler que l’autre agit conformément à ses engagements. L’aléa moral porte sur des actions cachées. Il y a alors un risque lié à l’incertitude sur le comportement de l’autre.
-situation dans laquelle le fait d’être assuré contre un risque conduit un individu à adopter un comportement plus risqué que celui qui aurait prévalu en l’absence de cette assurance. (problème du tabac).
-Situation dans laquelle un agent non ou mal informé, ne peut pas contrôler l’action d’un partenaire qui peut en profiter (modèle tire-au-flanc dans l’entreprise ou alors dans un contrat d’assurance, le client une fois assuré peut être incité à prendre des risques).
II/ les défaillances de marchés causées par ces asymétries
A) Marché et sélection adverse
1) Le marché des voitures d’occasion
Doc.2 p.64
Il y a de mauvaises voitures sur le marché, les acheteurs doutent de la qualité des voitures et ils proposent donc des prix d'achat plus faibles ce qui fait fuire les vendeurs de bonnes voiture, donc la probabilité de tomber sur un lemon augmente et les acheteurs baissent à nouveau leur prix d'acaht, etc. En fin de cycle il ne reste plus que de mauvais véhicules. La probabilité de tomber sur un lemon augmentant, les prix proposés par les acheteurs ont tendance à baisser ce qui pousse les vendeurs de bonnes voitures à quitter le marché.
G. Akerlof : "the market of lemons" (le marché des vieux-clous : voitures d'occasion). En situation d'information imparfaite (asymétrie d'information : l'acheteur ne dispose pas de toutes l'information disponible sur les voitures), le marché peut conduire les acteurs à prendre de mauvaises décisions et conduire à une situation sous-optimale. Les propriétaires de bonnes voitures veulent vendre au prix de 20000 euros et les propriétaires de mauvaises voitures (les lemons) vendent à 10000 euros. L'acheteur ne connaît pas la qualité de la voiture qu'il achète et il sait qu'il y a sur le marché, une voiture sur deux qui est de bonne qualité. Ne souhaitant pas payer 20000 euros pour acquérir une voiture de mauvaise qualité, l'acheteur va proposer un prix de 15000 euros pour acheter une bonne voiture. Mais à ce prix les vendeurs de bonnes voitures ne voudront pas vendre et certains se retireront du marché. Le nombre de bonnes voitures sur le marché va ainsi diminuer. Les acheteurs savent que la part des vieux clous augmente sur le marché et ils ne sont plus disposés qu'à payer 12500 euros car la probabilité de tomber sur un lemon devient très forte. Mais à 12500 euros toutes les bonnes voitures ont quitté le marché. Les mauvaises voitures ont ainsi chassé les bonnes (défaillance du marché).
2) Le marché de l’assurance
Doc. le marché de l'assurance et la sélection adverse
t.à.f pour le 06/01 : répondre aux questions 8, 9 et 10 du doc.lle marché de l'assurance et la sélection adverse.