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lundi 9 septembre 2024

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Chapitre I - Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

Q1 : qu’est-ce qu’un marché concurrentiel ?

Objectif 1 : Savoir que le marché est une institution et savoir distinguer les marchés selon leur degré de concurrence.

I/ le marché : une institution centrale des économies modernes

A) Qu’est-ce qu’un marché ?

Doc.définir le marché (Doc definir le marche)

Quels sont les attributs du marché ? quels sont les particularités que l’on retrouve sur chaque marché ?

- une offre, les producteurs, c’est-à-dire les vendeurs, les entreprises.

- une demande, c’est-à-dire les consommateurs, les acheteurs, les ménages (ensemble d’individus qui sont liés par un lien de parenté, ou non, vivant sous le même toit ; on peut ajouter qu’un célibataire forme un ménage), les administrations publiques, les associations et d’autres entreprises qui achètent leurs consommations intermédiaires ou leurs machines.

-des biens ou des services,

- des intérêts divergents (acheteurs et vendeurs adoptent des comportements rationnels, l’acheteur souhaite un prix le plus faible possible et le vendeur souhaite, lui, un prix élevé),

- un prix pour dénouer la confrontation entre ces intérêts divergents.

-des règles (comme nous le verrons)

•On distingue les différents marchés par la forme qu’ils prennent :

-ils peuvent être centralisés comme un marché local de fruits et légumes (exemple de Rungis), ou dispersés sur tout le territoire comme le marché de l’automobile (via les concessionnaires)

-ils peuvent être abstraits (comme le marché des capitaux) ou réels comme le marché de fleurs ou des fruits et légumes.

•On distingue également les marchés en fonctions de ce que l’on y échange (doc.2 p.12):

-marchés de biens et services (biens : produits matériels / services : produits immatériels)

-marché du travail (attention les entreprises offrent des emplois et demandent du travail / les individus offrent leur travail - leur force de travail - et ils demandent des emplois)

-marchés des capitaux qui permet le financement des économies (les ménages demandent des prêts à la banques pour acheter leur maison et ils offrent leur épargne pour financer l’économie / les entreprises demandent des fonds pour investir à la banque ou aux ménages -actionnaires)

•Chacun de ces marchés peut se distinguer des autres en fonction de son degré d’intermédiation. Le degré d’intermédiation renvoie au nombre d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur. Le consommateur n’est que très rarement en relation avec le producteur, en général il y a un intermédiaire : le grossiste. Ainsi le marché des fruits et légumes a un degré d’intermédiation assez élevé : producteur, grossiste, commerçants, consommateur. A l’inverse, le marché de l’automobile est peu intermédié : concessionnaire (producteur et vendeur) et consommateur.

Marché : lieu réel ou fictif de rencontre entre une offre et une demande sur lequel se forme le prix permettant à l’offre et à la demande de s’entendre afin de procéder à l’échange de produits (biens ou services).

B) Qu’est-ce qu’une économie de marché(s) ?

une économie de marché est une économie où les marchés vont organiser la production, la consommation et les échanges.

Il existe plusieurs formes d’organisation des échanges dans une économie.

La première est celle que l’on trouve dans une économie de marché : système d’organisation des échanges où les agents économiques confrontent leur offre et leur demande pour aboutir à la formation d’un prix d’échange. C’est un système décentralisé, car les prix et les quantités échangées résultent de cette confrontation. La production est réalisée sur une multitude de marchés ; sur chacun sont produits des biens ou des services variés, en fonction de l’évolution de l’offre ou de la demande. Capitalisme (accumulation du capital et privatisation des moyens de production). !!! on distingue le marché des b&s, le marché du travail et le marché des capitaux, donc : économie de marché qui caractérise les économies libérales et capitalistes. On distingue en général le marché des b&s (biens et services), le marché du travail et le marché des capitaux.

La seconde forme d’organisation des échanges est celle de l’économie centralement planifiée, qui était pratiquée dans les ex pays socialistes. Le communisme correspond à la collectivisation des moyens de production. Il n’y a pas de marché mais un agent centralisateur, l’Etat, qui décide à partir d’un plan global comment affecter les ressources productives pour produire. L’Etat décide des quantités à produire et des prix , on parle de plans quinquennaux. Cette forme d’organisation des échanges génère moins de richesses que la première, elle est moins efficace et ne permet pas d’avoir accès à une aussi grande quantité et diversité de biens qu’une économie de marché.

C) Il n’y a pas de marché sans règles

Doc. sans droits de propriété, pas de marché (Doc sans droits de propriete pas de marche)

Un droit essentiel à l’existence des marchés : Des droits de propriété

Si le marché nécessite des règles (des devoirs), il suppose également des droits.

Facture : seule preuve que l’on s’est procuré le bien

Pourquoi les droits de propriété sont-ils nécessaires ? incitation, encouragement à l’effort et à l’innovation (brevet). Une entreprise qui construit une usine doit avoir un droit de propriété sur cette usine, sinon une autre entreprise pourrait la lui prendre. Idem pour les machines, les outils, dans une certaine mesure les salariés, ni à investir dans la recherche développement car on pourrait lui prendre son idée.

Droit de propriété : droit garanti par l’Etat de choisir les usages d’un bien économique : le propriétaire se voit reconnaître le droit d’utiliser le bien, d’en retirer un revenu et d’en disposer (par ex, le vendre).

A la fin du XVIII l’Europe a connu la révolution industrielle : progrès technologique, mécanisation ; mais pourquoi le berceau de la révolution a –t-il été l’Angleterre ? Pour D. North, l’Angleterre a été le premier pays a garantir aux innovateurs des brevets industriels (1624), donc un droit de propriété sur leur innovation.

mardi 10 septembre 2024

A la fin du XVIII l’Europe a connu la révolution industrielle : progrès technologique, mécanisation ; mais pourquoi le berceau de la révolution a –t-il été l’Angleterre ? Pour D. North, l’Angleterre a été le premier pays a garantir aux innovateurs des brevets industriels (1624), donc un droit de propriété sur leur innovation

Brevet : titre de propriété sur une invention assurant à l’inventeur une protection contre toute imitation et lui réservant l’exclusivité de l’exploitation industrielle pendant au moins 20 ans. Le brevet peut faire l’objet d’une vente de licence d’exploitation.

La propriété intellectuelle est protégée au moyen de brevet (inventions), de droits d’auteur (œuvres créatives) et de marques déposées (nom de marques)

Finalement, le marché à besoins d’institutions : Etat, droit de propriété, confiance, argent (fluidifiant).

Le marché est une construction historique. Il n’a rien de « naturel », il est le fruit de l’évolution des institutions (système juridique, financier…) qui l’organisent, des mentalités, des comportements des agents économiques. On en trouve une grande variété à toutes les époques. Ce sont notamment les pouvoirs publics qui interviennent pour le réglementer, dans le but d’améliorer son fonctionnement et son efficacité.

Quelles sont les règles qui sont indispensables au fonctionnement des marchés ? interdiction du vol, respect des normes de poids et de mesure, utilisation d’une monnaie dans laquelle les agents ont confiance, affichage des prix, de composition des produits, respect de règles sanitaires, règles de sécurité, environnementales…

Toutes ces règles sont construites socialement, elles évoluent en fonction des questions des problèmes qui se posent et de la manière de les percevoir (ex : législation sur internet) : elles exercent des contraintes sur les individus. Ces règles sont édictées par l’Etat, elles résultent de choix collectifs. Ces règles sont contrôlées par la police, sanctionnées par la justice, donc par des institutions étatiques. (ex : DGCCRF Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

Le fonctionnement du marché nécessite un certain nombre de règles (droits de propriété, confiance…) qui s’imposent aux individus et constituent le cadre des transactions marchandes. Le marché est donc une institution (règles pour fonctionnement des relations marchandes = règles + fonctions = institution)

Une institution est un terme polysémique :

-juridique : ensemble des règles de droit (lois, coutumes) qui organisent la société ou certaines de ses instances : Etat

-sociale : formes de pratiques, normes qui remplissent des fonctions dans une société (famille, religion, propriété…)

-économique : organes et règles qui régulent le fonctionnement économique (marché, OMC,…)

Ccl : toutes les règles sur lesquelles les agents ont peu de prise et qui conditionnent leur comportement, les choix économiques et sociaux.

Institution marchande : ensemble des conventions, de règles ou d’organismes qui sont au cœur du fonctionnement des marchés (Etats, conventions collectives, droit du travail, OMC,…)

II/ Du marché concurrentiel au monopole

A) Un modèle théorique : la CPP

Il existe différentes structures de marchés (monopole, oligopole, concurrence…). La concurrence, c’est-à-dire où offreurs et demandeurs sont preneurs de prix, est l’une d’entre elles. On dira qu’un marché est concurrentiel si aucun des participants n’a le pouvoir d’influencer à lui seul sur le niveau de prix : on dit que les producteurs et les consommateurs sont price taker : preneur de prix. En fonction du prix, elles annoncent la quantité qu’elles sont prêtes à produire.

Doc. le marché concurrentiel : les hypothèses de la CPP (Doc les hypotheses de la cpp)

Dans le modèle théorique de la CPP un certain nombre d’hypothèses doivent être respectées :

-atomicité : les entreprises et les consommateurs sont preneurs de prix, pas de poids suffisant pour influencer le marché, ils sont trop petits. L’expression preneur de prix signifie que les entreprises en concurrence n’ont pas la possibilité de décider de leur prix. Sur un marché concurrentiel les entreprises en concurrence sont preneuses de prix, aucune n’a le pouvoir d’influencer le marché car elles sont trop nombreuses.

-homogénéité : les entreprises ne se font concurrence que par les prix et les biens sont homogènes : pas de différenciation.

-transparence : information parfaite sur le mode de production, la disponibilité de tous les biens et sur leurs prix.

C’est la concurrence pure.

-libre entrée/sortie. L’absence de fluidité empêche la concurrence puisque certains producteurs potentiels ne peuvent pas entrer sur le marché soit parce que les barrières à l’entrée les en empêchent (ex : les coûts d’entrée (matériel à installer) sont prohibitifs)

-mobilité parfaite des facteurs de production

C’est la concurrence pure et parfaite. Evidemment, ce modèle n’existe qu’en théorie car il a une valeur heuristique. Simplification qui permet de mieux comprendre les choses.

B) La diversité des structures de marché

Doc. la diversité des structures de marché (Doc la diversite des structures de marche)

Structure du marché : remise en cause de l’hypothèse d’atomicité

5-Monopole (1 producteur price maker – faiseur de prix) alors que dans un oligopole il n’y a que quelques producteurs (le pouvoir de chacun de ces producteurs est moins important que dans le cas du monopole : pas tout à fait price maker mais pas non plus tout à fait price taker)

6-dans le cas du monopole et de l’oligopole c’est l’hypothèse d’atomicité qui n’est pas respectée. Dans le cas du monopole, on dit qu'il est faiseur de prix (price maker) puisqu'il est seul sur le marché à pruire ce type de bien, il en décide librement du prix de vente (le prix qui maximise son profit). Dans le ca de l'oligopole, les entreprises ont plus d epouvoir qu'en situtation de CPP, mais moins de pouvoir qu'en situation de monopole, on dit qu'elles ont un pouvoir de marché;

7-la concurrence monopolistique ne respecte pas l’hypothèse d’homogénéité du produit. Sur ce type de marché les offreurs ont un pouvoir de marché, ils peuvent influencer les prix.

Un monopole est une situation où un seul producteur d’un bien (qui n’a pas de substituts proches) satisfait l’ensemble de la demande. Le prix fixé par le monopole est en général au-dessus du prix d’équilibre alors que les quantités vendues sont inférieures à celle d’équilibre. Le monopole accapare ainsi une partie du surplus du consommateur, on parle de surprofit ou de rente de monopole. Il est donneur/faiseur de prix : price maker. 

L’oligopole : une situation d’oligopole se rencontre lorsqu’on se trouve sur un marché présentant un nombre réduit d’offreurs (vendeurs) et un nombre important de demandeurs (clients). Les producteurs peuvent influencer les prix des marchés.

Exo conclusif doc. distinguer les marchés selon leur structure (Doc distinguer les marches selon leur structure)

Récapitulatif et approfondissements (à partir de là, nous ne sommes plus dans le programme de l'interrogation écrite qui aura lieu le 23/09)

Un offreur

Quelques offreurs

Infinité d’offreurs

Un demandeur

Monopole bilatéral

Monopsone contrarié

Monopsone

Quelques demandeurs

Monopole contrarié

Oligopole bilatéral

Oligopsone

Infinité de demandeurs

Monopole

Oligopole

Concurrence

Exemples de :

-Monopole : la SNCF

-Oligopole : les grands pétroliers (Total, BP, Shell…) ou les constructeurs automobiles.

-Monopole bilatéral : entre Framatome (producteur d’énergie nucléaire) et ERDF (électricité réseau de France)

-Monopsone contrarié : armement pour l’armée (un acheteur : l’armée/ quelques vendeurs d’armes)

-Monopsone : marché du tabac avant transformation en cigarettes (un acheteur : Altadis/ infinité de vendeurs de tabac). Les marques de tabac achètent ensuite le tabac à Altadis pour fabriquer leurs cigarettes.

-Monopole contrarié : Concorde à l’époque (quelques acheteurs : Air France, british Airways et un vendeur : consortium franco-anglais qui produisait le Concorde).

-Oligopole bilatéral : haute couture (quelques vendeurs et quelques acheteurs)

-Oligopsone : grandes surfaces avec les fournisseurs (de fruits et légumes)

-Concurrence : la bourse (marché du blé)

t.à.f (travail à faire) pour le 16/09 : compléter les cases vides du document intitulé "distinguer les marchés selon leur structure" (question 8 du doc)

lundi 16 septembre 2024

correction de l'exo conclusif :

marché des eaux en bouteille marché fraçais de l'automobile marché du transport ferroviaire marché du blé
grand nombre d'offreurs oui mais pas une infinité quelques offreurs non, un seul offreur infinité d'offreurs
homogénéité des produits non respectée non respectée oui relative homogénéité
structure du marché concurrence monopolistique oligopole monopole CPP
les offreurs sont-ils preneurs de prix? pouvoir de marché pouvoir de marché price maker (faiseur de prix) price taker (preneur de prix)

Q2 : Comment définir l’offre et la demande et comment le marché parvient-il à l’équilibre concurrentiel ?

O2 : Savoir interpréter des courbes d’offre et de demande ainsi que leurs pentes, et comprendre comment leur confrontation détermine l’équilibre sur un marché de type concurrentiel où les agents sont preneurs de prix.

I/ La loi de la demande

A) Enoncé de la loi

Doc. la demande de fraises - graphique (Doc la relation entre prix et quantites demandees)

Q9 :au prix de 6 euros le kilo, la quantité demandée s’élève à 3kgs alors qu’au prix de 2 euros le kilo, la quantité demandée s’élève à 9 kilos (quand le prix augmente la quantité demandée diminue et inversement).

!!! mathématiquement on peut écrire : D = f(p) : la demande est une fonction du prix

loi de la demande : Toutes choses égales par ailleurs et à court terme, lorsque le prix d’un bien augmente sa demande diminue et inversement, lorsque son prix diminue, la demande augmente.

Mais quelles sont ces choses qui sont égales par ailleurs et à court terme dans la loi de la demande ?

-anticipations

-revenus

-prix des biens substituables et complémentaires

-goûts

-information sur le produit/ qualité du produit

-qualité du produit

Attention, la courbe se déplace lorsque l’une de ces choses égales par ailleurs se modifie : choc d’offre ou de demande. Si les conditions de la demande s'améliorent alors la courbe de demande se déplace vers la droite (choc de demande positif) et si les conditions se détériorent le déplacement se fait vers la gauche (choc de demande négatif).

La demande indique la quantité de b&s que les acheteurs sont prêts à acheter pour chaque niveau de prix possible. Elle est représentée sous forme d’une courbe décroissante sur laquelle on se déplace quand seul le prix varie

B) Fondements théoriques

Assez intuitif, d’un point de vue macro économique et microéconomique

-micro : utilité marginale décroissante : on est prêt à payer très cher le premier verre d’eau, puis moins cher le second, etc… Donc plus les quantités augmentent et plus le prix moyen que l'on est prêt à payer diminue.

Utilité : niveau de satisfaction que procure la consommation d'un bien à un agent économique

Utilité marginale : satisfaction que procurerait la consommation d’une unité supplémentaire du bien.

Utilité marginale décroissante : l’utilité (la satisfaction) associée à la consommation d’une unité de bien supplémentaire est décroissante.

-macro : si le prix diminue il devient plus accessible pour un nombre croissant de consommateurs.

C) Interprétation de la pente

Doc. interpréter les pentes des courbes de demande (Doc interpreter la pente des courbes de demande)

Plus la pente de la courbe de demande est pentue, moins une variation du prix aura d’effet sur les quantités demandées. Moins la courbe est pentue, et plus une variation des prix aura d’effet sur les quantités.

mardi 17 septembre 2024

Plus la pente de la courbe de demande est pentue, moins une variation du prix aura d’effet sur les quantités demandées (on dit que la demande est peu sensible à la variation des prix). Moins la courbe est pentue, et plus une variation des prix aura d’effet sur les quantités (on dit alors que la demande est très sensible à la variation des prix).

Elasticité prix de la demande : négative pour les biens normaux

Ep/d = TVDemande/TVPrix

rappel : formule du taux de variation = [(Va-Vd)/Vd] x100

avec Va : valeur d'arrivée

et  Vd : valeur de départ

Application aux œufs :

Lorsque le prix  passe de 10 euros à 1 euros, la demande d’œufs passe de 25 unités à 30 unités.

TVdemande = (30-25)/25  x100 = 20

TVprix = (1-10)/10  x100 = - 90

Lorsque le prix diminue de 90 % la demande augmente de 20 %

Ep/d = 20/-90 = -0,22

Nous en concluons que lorsque le prix augmente de 1%, la demande diminue de 0,22 %.

Dans le cas  de la demande de repas au restaurant :

TV demande = (60-5)/5 x  100 = 1100

TV prix = (5-6)/6  x100 = -16,7

Ep/d = 1100/-16,7 = -65,9

Lorsque le prix des repas augmente de 1% la demande diminue de 65,9%

Ainsi, l'élasticité-prix de la demande nous dit comment varie la demande d'un bien lorsque le prix augmente de 1%

La partie en italique n'est pas au programme (approfondissement) :

-E>0 : biens de type Veblen (effet de snobisme) ou Giffen : la qunatité demandée s’accroît quand le prix du bien s’accroît.

- -1<E<0 : biens faiblement élastique (biens nécessaires) : la quantité demandée varie relativement moins vite que le prix. Habillement (-0,5), viande (-0,2), logement, énergie (-0,4), tabac, alcools (-0,5),

-E<-1 : biens fortement élastiques (la quantité demandée varie plus vite que le prix. Loisirs (-1,3), plats préparés (-2,27),

-E=-1 : élasticité unitaire : la quantité demandée varie proportionnellement au prix. Transports (-1,03), gaz, eau , électricité (-0,92), pétrole (-0,91)

II/ La loi de l’offre

A) Enoncé de la loi

Doc.3 p. 21

Au prix de 0,1 euros le pain au chocolat, la boulangerie "Au bon pain" produit et offre 5 croissants sur le marché, tandis qu'au prix de 2 euros le pain au chocolat elle en offr 85. Ainsi, l'offre augmente quand le prix augmente.

loi de l'offre : « toutes choses étant égales par ailleurs et à court terme, plus le prix d’un bien est élevé, plus la quantité offerte sur le marché est forte et inversement, lorsque le prix diminue, l'offre diminue aussi». C’est la loi de l’offre.

Mais quelles sont ces choses qui sont égales par ailleurs ?

-anticipations : si les producteurs anticipent une hausse d la demande ou une baisse de leur coût, il sont incité à produire plus

-le prix des facteurs de production : si les coûts augmentent, les entreprises produisent moins.

-la technologie : en réduisant le coût unitaire, le PT rend profitable une production plus élevée.

-la météo : les conditions climatiques exceptionnelles, la sécheresse par exemple est défavorable à la culture du blé et réduit l’offre.

-la fiscalité : si les taxes payées par les producteurs de glaces augmentent, leur offre diminue.

L’économiste raisonne à court terme, voilà pourquoi tous ces éléments ne sont pas sensés se modifier.

Si les prix se modifient, le déplacement a lieu sur la courbe mais, si l’une ou l’autre de ces choses qui sont égales par ailleurs se modifie alors c’est toute la courbe qui se déplace.

L’offre indique la quantité d’un bien ou d’un service que les producteurs souhaitent vendre pour chaque niveau de prix. Elle est représentée sous la forme d’une courbe croissante en fonction du prix, sur laquelle on se déplace lorsque seul le prix varie.

B) Fondements théoriques

 1) Les différents coûts de l’entreprise

Présentation des différents coûts :

-coûts fixes : coûts indépendants du volume de production. On pense donc aux dépenses liées par exemple à l’achat d’une usine. Que l’on produise 10 unités ou 1 000 000 d’unités, le coût de l’usine est le même. On pense également aux machines, mais à court terme car en effet, à plus long terme le volume de production est susceptible d’évoluer à la hausse (on change l’échelle de la production) ce qui peut nécessiter plus de capital fixe (machines ou usine). Les coûts fixes seront notés :CF.

- coûts variables : ce sont les coûts qui dépendent du volume de la production (les matières premières et dans une moindre mesure le travail). Les coûts variables pour « n » unités seront notés CV(n)

-Cout total pour « n » unités : CT (n)

On peut écrire CT(n) = CF + CV(n)

-coût moyen pour « n » unités : CM(n)

CM(n) = CT(n)/n           avec n :les quantités

-coût marginal de la nième unité : Cm(n)

Cm(n) = CT(n+1) – CT(n)

Coût marginal : coût engendrée par la production d’une unité supplémentaire de bien. Ainsi, le coût marginal de la nième unité, correspond au coût occasionné par la n+1ième unité.

t.à.f pour le 23/09 : préparer l'interrogation écrite (tout depuis le début de l'année jusqu'aux différents coûts, non compris).

lundi 23 septembre 2024

interrogation écrite (15 minutes, exceptionnellement)

retour au cours

-coût marginal de la nième unité : Cm(n)

Cm(n) = CT(n+1) – CT(n)

Coût marginal : coût engendrée par la production d’une unité supplémentaire de bien. Ainsi, le coût marginal de la nième unité, correspond au coût occasionné par la n+1ième unité. Reformulation : le coût maginal de la 1000ième unité correspond au coût occasionné par la 1001ième unité (qui n'est donc pas encore produite).

2) La loi des rendements décroissants

Les rendements factoriels sont décroissants.

expérience de l'atelier de travail dans la classe : l'ajout d'un travailleur supplémentaire permet d'augmenter la production maisn le gain de productivité engendré à chaque travailleur supplémentaire, est décroissant.

Doc. la loi des rendements factoriels décroissants (Doc la loi des rendements factoriels decroissants)

la productivité est une mesure de l'efficacité de la production. On calcule le plus souvent une productivité du travail :

productivité du travail = Y/L          avec Y: la production et L : la quantité de travail

Calcul de productivité du travail :

1 L : productivité du travail = Y/L = 10/1 =10 Dans cette unité de production chaque travailleur produit 10 unités (productivité marginale =10)

2 L : productivité du travail = Y/L = 40/2 =20 (productivité marginale =0)

3 L : productivité du travail = Y/L = 60/3 =20 (productivité marginale = -2,5)

4 L : productivité du travail = Y/L = 70/4 =17,5 (productivité marginale =-2,5)

5 L : productivité du travail = Y/L = 75/5=15

Productivité marginale (du travail) : gain de productivité associée à l’embauche d’un travailleur supplémentaire. Donc PTm(n) = PT(n+1) - PT(n)

Exercice qui fait suite au doc sur la loi des rendements factoriels décroissants. Nous ferons l’hypothèse que le montant des consommations intermédiaires s’élève à 100 euros par unité produites et que le salaire s’élève à 1000 euros. Les coûts fixes de l’entreprise (usine et machines) s’élèvent à 10000 euros. Complétez le tableau.

Nb de travailleurs Coûts variables Coût total Coût moyen
1 10 x100+1 x 1000 = 2000 10 000+2000 = 12 000 12 000/10 = 1200
2 40x100+2x1000=6000 10000+6000=16000 16000/40=400
3 60x100+3x1000= 9000 10000+9000=19000 19000/60=316,7
4 70x1000+4x1000=11000 10000+11000=21000 21000/70=300
5 75x100+5x1000=12500 10000+12500=22500 22500/75=300
6 77x100+6x1000=13700 10000+13700=23700 23700/77=307,7
7 70x1000+7x1000=14000 10000+14000=24000 24000/70=342,9
8 65x100+8x1000=14500 10000+14500=24500 24500/65=376,9

Nous observons donc une baisse puis une hausse du coût moyen. Si celui-ci augmente c’est donc que toute unité supplémentaire produite coûte plus cher que le coût moyen (comme dans le calcul d’une moyenne), donc que Cm > CM (toujours, or comme cela produit l’augmentation du coût moyen, alors le Cm augmente lui aussi : c’est la courbe d’offre).

Coût marginal de production : coût associé à la production d’une unité supplémentaire de bien

Explication de la courbe :

- au niveau macroéconomique :  si le prix augmente, le nombre d’offreurs (nombre d’entreprises produisant le bien) augmente également (exemple de la voiture à laver). En effet, l'activité de production devient rentable pour un nombre croissant de producteurs, donc l'offre augmente.

-En revanche d’un point de vue microéconomique, le lien n’est pas forcément évident, à moins que… le coût marginal croissant bien sûr ! Si la quantité augmente avec le prix cela s’explique de la manière suivante : le coût marginal de production augmente avec les quantités, donc le producteur ne produira une unité supplémentaire que si le prix de cette unité augmente. La courbe d’offre est croissante car la courbe de coût marginal l’est également.

Donc :

-si le prix augmente, alors l’offre de chaque entreprise augmente (approche microéconomique).

-si le prix augmente, alors le nombre de producteurs augmente (approche macro).

C) Interprétation des courbes

Plus la courbe est pentue et moins les variations de prix aura d’effets sur les quantités. Si les facteurs nécessaires à la production sont difficilement disponibles, l’offre est peu sensible à la variation des prix. C’est le cas de la banane car c’est très difficile pour les producteurs d’augmenter leur production (les bananiers doivent être plantés, pousser et produire des fruits).

Inversement, plus la courbe est plate et plus la variation de prix à d’impact sur l’offre. Si les facteurs nécessaires à la production sont facilement disponibles, l’offre est très sensible à la variation des prix. Les producteurs de vêtements peuvent ainsi facilement augmenter ou diminuer le volume de la production en ajoutant ou en retirant des facteurs de production (embauches, licenciements, investissements…)

mardi 24 septembre 2024

On note Ep/o = TVoffre/TVprix

Si l’élasticité prix de l’offre s’élève à 2, on pourra alors dire que pour une augmentation de 1% du prix, la quantité demandée augmente de 2%.

Exemple avec l’offre de banane - doc. interpréter la pente des courbes d'offre (Doc interpreter la pente des courbes d offre)

TVoffre = (30-25)/25  x 100 = 20

TVprix = (10-1)/1 x100 = 900

Ep/o = 20/900 = 0,022    lorsque le prix de la banane augmente de 1% l’offre de banane augmente de 0,022%.

III/ l’équilibre concurrentiel

A) Détermination de l’équilibre (la confrontation de l’offre et de la demande donne naissance à un prix et à une quantité : l’équilibre du marché)

Exercice p.21

Retrouver le prix et la quantité d’équilibre. Le prix d'équilibre s'élève à 3 euros le kilos. A ce prix, la quantité offerte est égale à la quantité demandée

A l’intersection de la courbe d’offre et de la courbe de demande se situe l’équilibre du marché. Un équilibre se définit toujours par une quantité associée à un certain niveau de prix. On parle donc du prix et de la quantité d’équilibre. Le prix d’équilibre est donc le prix pour lequel la quantité offerte sur le marché correspond parfaitement à la quantité demandé (c’est la quantité d’équilibre).

La confrontation de l’offre et de la demande conduit à la détermination d’un prix et d’une quantité d’équilibre. En effet, si le prix est trop élevé, la quantité offerte excédera la quantité demandée (on dit que l’offre est rationnée, c’est un excédent) : le prix aura tendance à baisser.

Inversement, si le prix est trop bas, la quantité demandée excédera la quantité offerte (c’est la demande qui est ici rationnée, c’est la pénurie) : le prix aura tendance à augmenter.

Ce mécanisme appelé loi de l’offre et de la demande, permet la détermination du prix auquel l’offre est égale à la demande. On dit alors que le marché est à l’équilibre.

Le processus de convergence vers l’équilibre est un processus de tâtonnement (on parle de tâtonnement walrasien), qui fonctionne par itérations (succession d’essais, d’erreur, de correction et d’ajustement). Ce mécanisme n’est possible que pour une raison : les prix sont flexibles. C’est l’hypothèse de flexibilité des prix et des quantités qui rend possible cet ajustement. La flexibilité signifie que les prix peuvent varier, ils peuvent se modifier à la hausse ou à la baisse. On parle d’auto-régulation par le marché pour caractériser ce mécanisme qui aboutit à l’équilibre du marché.

B) Des situations particulières

Doc. l'exclusion par les prix (Doc l exclusion par les prix) où l’on montre que l’exclusion du marché est plus forte avec des prix plafonnés.

Si le marché est à l’équilibre, alors 300 ménages sont exclus du marché puisqu’il y a en tout 1500 ménages et que seuls 1200 ménages trouveront un logement (puisqu’il y a une offre de 1200 logements au prix de 200000.

On pourrait alors imaginer que les pouvoirs publics fixent un prix plafond de 50000 euros pour satisfaire tous les ménages. Le gouvernement est tenté de plafonner les prix pour éviter toute forme de discrimination économique dans l’accès au logement. Or, à ce prix, l’offre va se réduire de manière considérable de sorte que le nombre de ménages exclus du marché va augmenter.

Par ailleurs le contrôle des loyers pose quelques soucis : tout d’abord les propriétaires peuvent être tentés de limiter leurs dépenses d’entretien dans la mesure où leurs revenus ont diminué. Les logements risquent donc de se dégrader. Par ailleurs, les propriétaires pourraient être tentés de compenser cette perte de revenu par un « droit d’entrer » ou de demander un dépôt de garantie plus important. Dans les deux cas, la situation des locataires pourrait se détériorer.

On observe en général que sur les marchés où les prix sont autoritairement et arbitrairement fixés, le marché est en déséquilibre : apparaissent alors des phénomènes de rationnement, c'est-à-dire des situations où les agents ne trouvent pas à acheter (ou à vendre) autant de biens qu’ils le souhaitent au prix affiché.

Un marché peut donc être en déséquilibre : c’est ce que l’on observe lorsque les prix sont autoritairement et arbitrairement fixés. Apparaissent alors des pénuries ou des excédents qui correspondent à des situations où des agents ne trouvent pas à acheter ou à vendre autant de biens qu’ils le souhaitent au prix affiché.

Exemple 2 sur le marché du travail. En France, le chômage persiste d'après les économistes libéraux du fait de rigidités persistantes sur le marché du travail qui empêche les prix de rejoindre l'équilibre. Ces rigidités renvoient directement à l'existence d'un salaire minimum qui empêche les salaires de diminuer de sorte que l'on rejoigne l'équilibre.

Mise en évidence d’un prix plancher (comme le SMIC, ou le contrôle du prix du blé administré par la Politique agricole commune) et d’un prix plafond (plafonnement des loyer, loyers administrés).

Ccl et reformulation : les mécanismes auto-régulateur du marché conduisent à l’équilibre. Mais l’équilibre ne signifie pas que tous les agents sont satisfaits. Ceux qui participent aux échanges le sont, mais tous ne participent pas, certains sont exclus du marché. On pourrait alors être tenté de réguler le marché en administrant les prix, mais alors il y a encore plus d’agents exclus du marché.

Q3 : quelles sont les conséquences d’une modification de l’offre ou de la demande ?

O3 : savoir illustrer et interpréter les déplacements des courbes et sur les courbes, par différents exemples chiffrés, notamment celui de l’amende forfaitaire.

I/ Chocs exogène et retour à l’équilibre

A) chocs d’offre

1) les chocs d’offre positifs

-les chocs d’offre positifs : évènement soudain et inattendu qui améliore les conditions de la production.

Les causes : baisse des coûts de production, refinancement facilité des entreprises auprès des banques, progrès technique… toutes ces choses qui sont égales par ailleurs et à CT dans la loi de l’offre.

Graphiquement : déplacement de la courbe d’offre vers la droite. Pour chaque niveau de prix, les producteurs sont prêts à mettre sur le marché une quantité supérieure à ce qu’ils offraient précédemment. Juste après le choc, le marché est donc en déséquilibre. Au prix d’équilibre pE, l’offre est désormais supérieure à la demande. Pour résorber ce déséquilibre, les prix vont donc progressivement diminuer pour atteindre le nouvel équilibre E’ (pE’, qE’) où l’offre est égale à la demande. On en conclut que le choc d’offre positif modifie l’équilibre en augmentant les quantités échangées et en diminuant le prix de marché. Il est donc facteur de croissance économique.

2) les chocs d’offre négatifs

-les chocs d’offre négatifs : évènement soudain et inattendu qui détériore les conditions de la production.

Les causes : climat désastreux pour les récoltes, crise et licenciements massifs, catastrophe naturelle

Graphiquement : déplacement de la courbe d’offre vers la gauche. Pour chaque niveau de prix, les producteurs sont prêts à mettre sur le marché une quantité inférieure à ce qu’ils offraient précédemment. Juste après le choc, le marché est donc en déséquilibre. Au prix d’équilibre pE, l’offre est désormais inférieure à la demande. Pour résorber ce déséquilibre, les prix vont donc progressivement augmenter pour atteindre le nouvel équilibre E’ (pE’, qE’) où l’offre est égale à la demande. On en conclut que le choc d’offre négatif modifie l’équilibre en diminuant les quantités échangées et en augmentant le prix de marché. Il est donc facteur de récession économique.

t.à.f pour le 30/09 : être capable de présenter les chocs de demande positifs et négatifs à toute la classe (définition, causes et effets sur l'équilibre du marché).

lundi 30 septembre 2024

correction de l'IE du 23/09

retour au cours

 B) les chocs de demande

1) les chocs de demande positifs

-les chocs de demande positifs : évènement soudain et inattendu qui améliore les conditions de la demande.

Les causes : politique de relance monétaire ou budgétaire qui vise à soutenir la demande et à redonner du pouvoir d’achat aux ménages, anticipations (si l’on prévoit une hausse des prix demain on achète aujourd’hui), information positive sur le produit… toutes ces choses qui sont égales par ailleurs et à CT dans la loi de la demande qui vont améliorer les conditions de la demande.

Graphiquement : déplacement de la courbe de demande vers la droite. Pour chaque niveau de prix, les consommateurs sont prêts à acheter sur le marché une quantité supérieure à ce qu’ils achetaient précédemment. Juste après le choc, le marché est donc en déséquilibre. Au prix d’équilibre pE, la demande est désormais supérieure à l’offre. Pour résorber ce déséquilibre, les prix vont donc progressivement augmenter pour atteindre le nouvel équilibre E’ (pE’, qE’) où l’offre est égale à la demande. On en conclut que le choc de demande positif modifie l’équilibre en augmentant les quantités échangées et en augmentant le prix de marché. Il est donc facteur de croissance économique et d’inflation.

2) les chocs de demande négatifs

-les chocs de demande négatifs : évènement soudain et inattendu qui détériore les conditions de la demande.

Les causes : politiques de rigueur monétaires et budgétaires, information négative sur le produit, si le prix du café augmente la demande de cafetières va diminuer…

Graphiquement : déplacement de la courbe de demande vers la gauche. Pour chaque niveau de prix, les consommateurs sont prêts à acheter sur le marché une quantité inférieure à ce qu’ils achetaient précédemment. Juste après le choc, le marché est donc en déséquilibre. Au prix d’équilibre pE, la demande est désormais inférieure à l’offre. Pour résorber ce déséquilibre, les prix vont donc progressivement diminuer pour atteindre le nouvel équilibre E’ (pE’, qE’) où l’offre est égale à la demande. On en conclut que le choc de demande négatif modifie l’équilibre en diminuant les quantités échangées et en diminuant le prix de marché. Il est donc facteur de récession et de déflation, donc il est facteur de dépression.

   C. A quoi ça sert tout ça ?

doc. utiliser le modèle du marché pour conseiller l'action publique (Doc utiliser le modele du marche pour conseiller l action publique)

La demande de cannabis est très inélastique (ou très peu élastique, elle varie très peu si le prix se modifie). Une politique répressive qui constitue un choc d’offre négatif est alors beaucoup moins efficace que la prévention qui correspond à un choc de demande négatif. On remarque en effet que la politique répressive réduit faiblement les quantités échangées et conduit à l’augmentation des prix alors que la politique préventive génère une baisse des quantités échangées significative et une baisse des prix. A l’aide de ces outils d’analyse les pouvoirs publics sont donc en mesure de prendre les mesures les plus adaptées.

II/ les effets d’une taxe sur l’équilibre du marché

A) les effets d’une taxe forfaitaire sur l’offre et la demande

Imaginons une entreprise installée au bord d'une rivière. L'activité de production génère de la pollution et les riverains qui habitent en aval de la rivière vont subir cette pollution et ne pourront plus se baigner dans la rivière. On dit que l'entreprise est à l'origine d'une externalité négative sur les riverains puisque ces derniers vont subir des dommages du fait de la pollution (détérioration de leur bien être) sans compensation monétaire. Les pouvoirs publics vont donc chercher un moyen de faire internaliser au producteur ses externalités négatives, par exemple en lui faisant payer une taxe (principe du pollueur payeur). Cette taxe va donc faire augmenter les coûts de production de l'entreprise, détériorant ainsi les conditions de la production, la mise en place de la taxe correspond alors à un choc d'offre négatif.

Graphiquement, la taxe correspond alors à l'écart vertical entre les deux courbes d'offre (Doc la mise en place d une taxe sur la production pollueur payeur)

Pour influencer les comportements d’offre et de demande, les pouvoirs publics peuvent décider de taxer un produit. Les offreurs réduisent la quantités mise sur le marché, puisque le montant reçu pour chaque vente est amputé du montant de cette taxe. Mais la taxe peut se répercuter aussi sur les consommateurs.

B) Qui supporte la taxe ?

Celui sur qui la taxe est prélevée n’est pas forcément celui qui la supporte dans son intégralité. La répartition du poids de la taxe forfaitaire entre l’offre et la demande dépend du degré de sensibilité au prix de l’offre et de la demande. Si l’offre est plus sensible au prix que la demande, la taxe sera essentiellement supportée par les demandeurs, et réciproquement. Ainsi, ce sont les pentes des courbes d'offre et de demande (qui réflète la sensibilité au prix) qui nous indique qui du producteur ou du consommateur supporte le poids de la taxe.

La taxe augmente les recettes fiscales mais comme nous le verrons, elle a un coût pour la collectivité.

Q4 : Comment le producteur détermine-t-il son niveau de production ?

O4 : savoir déduire la courbe d’offre de la maximisation du profit par le producteur et comprendre qu’en situation de coût marginal croissant, le producteur produit la quantité qui permet d’égaliser le coût marginal et le prix ; savoir l’illustrer par des exemples.

I/ Les contraintes du producteur

A) Les différents coûts de l’entreprise

Retour sur les différents coûts :

-coûts fixes : coûts indépendants du volume de production. On pense donc aux dépenses liées par exemple à l’achat d’une usine. Que l’on produise 10 unités ou 1 000 000 d’unités, le coût de l’usine est le même. On pense également aux machines, mais à court terme car en effet, à plus long terme le volume de production est susceptible d’évoluer à la hausse (on change l’échelle de la production) ce qui peut nécessiter plus de capital fixe (machines ou usine). Les coûts fixes seront notés :CF.

- coûts variables : ce sont les coûts qui dépendent du volume de la production (les matières premières et dans une moindre mesure le travail). Les coûts variables pour « n » unités seront notés CV(n)

-Cout total pour « n » unités : CT (n)

On peut écrire CT(n) = CF + CV(n)

-coût moyen pour « n » unités : CM(n)

CM(n) = CT(n)/n           avec n : les quantités

-coût marginal de la nième unité : Cm(n)

Cm(n) = CT(n+1) – CT(n)

Coût marginal : coût engendrée par la production d’une unité supplémentaire de bien. Ainsi, le coût marginal de la nième unité, correspond au coût occasionné par la n+1ième unité.

Cm(n) = CT(n+1) – CT(n)

Cm(n) = (CF+CV(n+1)) – (CF+CV(n))

Cm(n) = CF + CV(n+1) – CF – CV(n)

Cm(n)= CVn+1-CVn

Le coût fixe ne change pas quand la quantité augmente. Comme le coût marginal est précisément la hausse du coût liée à la production d’une unité supplémentaire, il est indépendant des coûts fixes.

Le coût moyen en revanche prend en compte tous les coûts, y compris les coûts fixes.

CM(n) = CT(n)/n = (CF+ CV(n))/n

le coût moyen unitaire varie avec la quantité produite.

t.à.f pour le 01/10 : répondre à la question 3 du doc.1 p.26

 

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