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lundi 4 novembre 2024
B) Recherche de compétitivité
Pour accroître leurs parts de marché les entreprises doivent être compétitives.
Compétitivité : capacité à gagner des parts de marché. On distingue deux types de compétitivité : la compétitivité-prix (qui consiste à avoir un prix inférieur à ceux des concurrents) et la compétitivité hors-prix (ou qualité, qui consiste à offrir un bien de meilleur qualité ou qui se différencie des concurrents du fait d’une innovation).
1) Compétitivité prix
Doc.wall mart (Doc wallmart la guerre des prix)
C'est la guerre des prix entre Wall mart et Amazon. Wall mart, le géant américain de la distribution, s’attaque à Amazon (spécialiste en livres) en mettant sur le marché 10 ouvrages en précommandes au prix de 10 $ au lieu des 25 à 30 $ proposés en moyenne. Quelques jours plus tard, Amazon s’aligne sur le prix de 10 $ mais dans l’heure qui suit Wall mart passe à 9 $.
Ici la stratégie consiste à réduire les marges pour réduire le prix afin de gagner des parts de marché. Plus tard, il sera temps de réaugmenter le prix.
Pour l’ensemble des acteurs du secteur cette stratégie peut s’avérer négative. Tout d’abord, cette guerre des prix met en difficulté les acteurs de la distribution, les petits libraires de centre-ville qui sont incapables de s’aligner sur de telles niveaux de prix puisqu’ils ne réalisent pas les mêmes économies d’échelle que Wall-Mart (les économies d’échelle correspondent à une baisse du coût unitaire liée à une augmentation du volume de la production, car le producteur, en produisant en masse achète ses consommations intermédiaires à moindre coût). Par ailleurs, les écrivains peuvent également être négativement impactés par cette stratégie de guerre de prix.
Les innovations de procédés sont un levier important de la compétitivité prix car elles entrainent une baisse du coût unitaire de production :
-baisse du prix et même marge unitaire → augmentation des ventes → augmentation des profits.
-même prix mais augmentation du bénéfice unitaire→ même volume des ventes → augmentation des profits.
2) compétitivité hors prix
doc.4 p.41
On se différencie par le produit (qualité), par le service, par la marque (attachement, représentation).
Par ailleurs, on distingue :
-Différenciation verticale : elle porte sur les différences de revenus (fromages affinés de qualité ou industriels ; haute couture présente dans le prêt-à-porter ; modèle haut de gamme pour les voitures).
-Différenciation horizontale : la différenciation porte sur les différences de goûts pour des revenus identiques (goût plus ou moins fort du Comté ou du Roquefort ; pulls à col rond ou en « V ».
Stratégie de différenciation (remise en cause de l’hypothèse d’homogénéité : la plus petite différence rend les produits incomparables : attraction pour les consommateurs sensibles petite différence : possibilité d’augmenter les prix : augmentation des profits)
Cela passe par des campagnes de publicité ou par des efforts en matière d’innovation. L’image du produit reflète alors la compétitivité hors prix du produit (importance de l’image de marque/ qualité).
Les entreprises différencient également leur produit de manière apparemment superficielle par la publicité, la présentation du produit, son conditionnement, etc. dans ces cas, le bien est objectivement proche de celui du concurrent mais il possède néanmoins une valeur particulière aux yeux des acheteurs. Cette valeur particulière peut naître de la réputation de la marque qui limite l’incertitude du consommateur confronté à l’imperfection de l’information. Elle peut aussi se forger dans l’association du produit à des valeurs positives dans l’esprit des acheteurs.
La différenciation des produits mène ainsi à la segmentation des marchés, c'est-à-dire à leur division en sous-ensemble séparés.
correction du DS du 15/10
présentation des épreuves de BAC : EC1 (mobilisation de connaissances)
mardi 5 novembre 2024
C) Les ententes (la coopération)
Doc.1 p.42
Dans le cas d’un oligopole, les vendeurs peuvent choisir la collusion (ou l’entente) lorsqu’ils coopèrent pour augmenter mutuellement leur profit. Un cartel est un accord entre plusieurs producteurs qui permet de limiter la production et d’augmenter le prix de vente de manière à accroître leurs profits respectifs, au détriment des consommateurs. L'autorité de la concurrence doit veiller au respect des grands principes de la concurrence pour tenter de s'approcher au maximum d'une situation où les 5 hypothèses de la CPP sont respectées. Il s'agit en effet de protéger l'intérêt du consommateur puisque la concurrence libre et non faussée doit permettre de faire baisser les prix (et donc d'augmenter le surplus du consommateur)
L'entente correspond à une remise en cause de l’hypothèse d’atomicité et de transparence. Et remise en cause du principe même de la concurrence où l’ennemi est le concurrent. Ici, l’ennemi c’est le consommateur.
Coopération : stratégie visant à s’entendre sur des objectifs communs. La coopération entre entreprises permet des accords sur les prix ou sur les territoires géographiques. Si elles s’entendent sur le prix, elles peuvent maintenir des prix élevés pour réaliser des profits, si elles se partagent le marché sur des territoires chacune pourra décider de son prix.
Type d’ententes :
-si légale : coopération : joint-venture
-Si illégale : cartel
Détection par la clémence : loi du 15/05/2001 qui permet le démantèlement du cartel des lessives, de l'acier, de la production en contre-plaqué, du déménagement et de la production de portes. Un participant au cartel, se dénonce ainsi que ses concurrents (associés du cartel) afin d'obtenir des mesures de clémence de la part de l'Autorité de la Concurrence. Dans l’union européenne la politique de la concurrence est mise en oeuvre par l'aAutorité de la concurrence et par la Comission Européenne, et elle s’exerce vis-à-vis des entreprises mais elle concerne également les interventions étatiques. Il s’agit d’une part de réprimer les pratiques anti- concurrentiels des entreprises, d’autre part de contrôler la structure des marchés et d’empêcher les distorsions. Ex cartel du fret aérien : 12 compagnies aériennes s’étaient entendues sur les tarifs du fret aérien (transports de marchandises), Air France-KLM doit payer 339,5 millions d’euros d’amendes sur les 799 millions d’euros d’amendes au total. Sur les 27 compagnies mises en cause, 12 vont être finalement épinglées, Cas intéressant de Lufthansa, compagnie à l’origine de l’entente mais qui la dénoncera et se verra ainsi échapper à toute sanction financière.
Les entreprises peuvent avoir intérêt à coopérer car cela peut leur permettre de baisser leur coût unitaire de production. L'association entre deux pétroliers permet de réduire pour chacun d'eux leur coût de prospection, de forage et de production. Ainsi, le coût unitaire de production diminue et deux cas de figure sont possible :
-baisse du prix de vente avec même marge bénéficiaire⇒augmentation des ventes ⇒augmentation du profit
-même prix de vente avec augmentation du bénéfice unitaire ⇒ même volume de vente ⇒ augmentation du profit
exemple de Joint venture : Tri Star (Columbia, HBO, CBS) : production et distribution de film.
Les stratégies des entreprises sont complexes. Quand la coopération est possible, elles ont intérêt à s’entendre. Les bénéfices gagnés par cette entente (équilibre coopératif) sont bien supérieurs à ce qu’il serait en situation de concurrence, comme le suggère la théorie des jeux.
Lorsque la coopération n’est pas possible, les entreprises doivent tenir compte du comportement des concurrents.
D. Les barrières à l’entrée
1) les barrières naturelles (elles ne sont pas le fruit d’une stratégie)
Doc.2 p.40
L’hypothèse de al CPP qui est remise en cause est la libre entrée/sortie : fluidité. Idée de barrière : donc remise en cause de la fluidité (libre entrée/sortie)
On retient deux grandes barrières naturelles :
-Structure en réseaux avec coûts fixes importants (eau, chemin de fer, gaz, téléphone, électricité...): rendements croissants et coûts marginaux décroissants. Le coût moyen est décroissant car une fois le réseau construit, chaque utilisateurs (consommateurs) supplémentaire fait baisse le coût moyen. Cela signifie donc que le coût marginal est décroissant, ce qui permet à l’entreprise de pratiquer des prix très faibles empêchant toute entrée sur le marché.
-ressources productives limitées : c'est le cas dans la production de diamant par exemple. Les barrières qui protègent De Beers sont essentiellement le droit de propriété dont De Beers bénéficie sur les mines de diamant, mais également le fait que les ressources disponibles sont limitées (il n'y a pas une quantité illimitée de mines de diamants).
On parle de monopole naturel.
2) les barrières légales
Existence de lois pour protéger à la fois les consommateurs mais également les producteurs (droit de propriété, et notamment le brevet - il existe indépendamment de la stratégie de l’acteur : on ne peut copier son produit et le concurrencer). On parle de monopole institutionnel ou de monopole d’innovation.
3) Les barrières artificielles (elle sont le fruit d’une stratégie)
a-les barrières peuvent être légales :
-liées aux stratégies d’innovation (ce qui permet de déposer des brevets) et de concentration des entreprises
Attention, on distingue 3 types de concentration :
-horizontale : rachat d’une entreprise située sur le même marché
-verticale : rachat d’un client ou d’un fournisseur (on parle firme intégrée)
-conglomérale : à la fois horizontale et verticale, exemple : LVMH (Louis Vuitton, Moët, Hennessy, Dior, Givenchy, Bulgari, Tag heuer, Sephora, le bon marché, Château Yquem, ….)
Toutes ces formes de concentration permettent au groupe ainsi formé d’accroître son pouvoir de marché.
b-Ou illégales :
Abus de position dominante. Doc. Un abus de position dominante (Doc l abus de position dominante un exemple) :
t.à.f pour le 12/11 : rédigez la quetion de mobilisation de connaissances (EC1)
t.à.f pour le 18/11 : préparez l'interrogation écrite (programme : tout le chapitre II)
mardi 12 novembre 2024
On distingue trois type d'abus de position dominante :
-dissuasion à l’entrée (empêcher ou retarder l’entrée sur le marché de ses concurrents pour maintenir sa position dominante : fixation de prix bas ou lancement fréquent de nouveaux produits, couverture du marché par la multiplication des produits (remise en cause de l’hypothèse de libre entrée/sortie).
-forclusion de marché (refus d’une firme intégrée de vendre une ressource rare à l’un de ses concurrents ou vente à prix prohibitif : solvent occupait une position dominante dans la production d’une matière première qu’elle vendait à des entreprises produisant l’éthambuthol et stoppe l’approvisionnement de firmes concurrentes.
-prix prédateurs (prix temporairement faibles pour forcer une firme à sortir du marché afin d’obtenir le monopole).
Q2 : Les monopoles définissent-ils les prix du marché et sont-ils efficaces ?
O2 : Comprendre que le monopole est faiseur de prix et être capable de donner des exemples de monopoles (monopole naturel, institutionnel, d’innovation)
O3 : Comprendre, à l’aide de représentations graphiques et/ou d’un exemple chiffré, que l’équilibre du monopole n’est pas efficace.
I/ le monopole : approche microéconomique
A) Il est faiseur de prix et cela change tout à la stratégie de l’entreprise (programme de maximisation des profits)
• Que se passe-t-il en CPP ?
Les entreprises sont price taker. On annonce un prix et les entreprises calculent la quantité à produire pour maximiser leur profit. La recette marginale est égale à la recette moyenne, et donc au prix.
En CPP la stratégie consiste à produire jusqu’à ce que p =Cm. Or à ce stade, p=Rm.
Le prix correspond au chiffre d’affaire réalisé, donc à la recette marginale. Si le prix du bien est 1000 et qu’il en vend une de plus, ses recettes s’accroissent de 1000.
Si l’entreprise vend 10 biens au prix de 1000, alors la recette moyenne est égale à 1000.
Donc, RM = Rm = prix
La courbe de la recette moyenne correspond à la courbe de demande : quantités correspondant aux différents niveaux de prix.
Quantités et prix optimal lorsque la courbe de Cm croise la courbe de demande (prix).
P=RM = Rm = Cm
On peut faire apparaître un surplus global maximal, composé du surplus du consommateur et du surplus du producteur (aire entre les courbes d'offre et de demande).
• Que se passe-t-il en situation de monopole ?
En situation de monopole, les choses sont différentes. Le monopole est price maker. Il fixe les quantités qu’il met sur le marché et détermine ensuite le prix. Supposons une demande de 10 unités pour un prix de 1000 et de 11 unités pour un prix de 950. Si le monopole produit 11 et non plus 10 il devra baisser son prix de 1000 à 950 pour écouler sa production. Les recettes totales passent de 10 000 à 10 450. La recette marginale est donc de 450. La recette engendrée par la dernière unité vendue est inférieure à celle de la CPP. On ne peut plus dire que p= Rm= Cm= RM.
Prix = RM ≠ Rm
Quelle est la situation dans laquelle le profit est maximal ?
Lorsque le Cm est égale à la recette marginale. En effet,
Profit total = Recette totale – Coût total
P = RT – CT
Le profit est maximal lorsque la dérivée du profit par rapport à la quantité produite Q est nulle. En effet, lorsque la courbe du profit est à son maximum, la pente de la tangente en ce point est nulle. Or la pente de la tangente en un point d'une courbe s'obtient en dérivant la fonction initiale. Ainsi, le profit est maximum quand la dérivée du profit est nulle. Soit "x" les quantités produites :
profit max quand P’ (x)= 0
c'est à dire quand RT’(x) –CT’(x) = 0
donc, quand RT'(x) = CT'(x)
Or la dérivé de la recette totale, c’est la recette marginale et la dérivé du coût total, le coût marginal.
Le programme du producteur devient donc :
on produit jusqu’à ce que le profit soit maximisé, c'est à dire quand : Rm = Cm
En effet le bénéfice marginal Bm(n) = Rm(n) -Cm(n)
Ce bénéfice marginal est nul pour la dernière unité produite. En effet, la production d’une unité supplémentaire n’entraine aucun bénéfice, donc nous n’avons pas intérêt à la produire.
0 = Rm – Cm
Donc Rm = Cm
Comme en CPP me direz-vous ?
Sauf qu’en CPP, Rm = p, donc on produit jusqu’à p =Cm
En situation de monopole, le profit est max quand Rm = Cm (comme en CPP), ce qui définit une quantité à produire. Or, pour écouler cette quantité, le monopole peut fixer un prix supérieur au prix d’équilibre.
B) Représentation graphique
doc. graphique du monopole (Doc schema du monopole)
surplus consommateur en CPP : DCPc
surplus consommateur en monopole : DMPm
surplus producteur en CPP : 0CPc
surplus producteur en monopole : 0RMPm
perte sèche : MRC
Effets sur le marché : augmentation du prix et baisse des quantités. La situation apparaît donc comme moins profitable pour l’ensemble de l’économie. En effet le prix du monopole est supérieur au prix en CPP et les quantités du monopole sont inférieures aux quantités en CPP, on observe donc l’apparition d’une perte sèche tandis que le surplus du producteur augmente et que celui du consommateur diminue.
II/ les différents types de monopole
A) Monopole naturel
Ici, il n'y a pas vraiment de stratégie de l’entreprise, les économies d'échelle apparaissent du fait des conditions naturelles de production de l’entreprise dans les activités de réseaux : présence d’économies d’échelle : plus on produit et plus le coût de production unitaire diminue. En effet, si l’entreprise réalise des économies d’échelle alors cela signifie que son coût moyen de production diminue lorsque le volume (l’échelle) de la production augmente. Or si le coût moyen diminue alors cela signifie que le coût marginal diminue également (comme pour une moyenne), ce qui permet à l’entreprise de baisser son prix de vente (barrière à l’entrée).
Le monopole naturel est un monopole qui a la particularité de bénéficier d’économies d’échelle (on fait des économies lorsque l’on augmente l’échelle de la production : le coût de production unitaire diminue à mesure que les quantités produites augmentent, donc les coûts marginaux sont décroissants). Dans cette situation, le coût moyen diminue quand la production augmente (les rendements d’échelle sont croissants). Une seule entreprise peut fournir l’ensemble du marché tout en restant plus compétitive que les autres concurrents. C’est le cas des entreprises de réseaux (transport ferroviaire, électricité, gaz, téléphone) dont les coûts fixes initiaux sont très élevés mais qui à partir du moment où elles produisent, voient le coût unitaire de production diminuer avec la quantité produite. (ex : tunnel sous la manche, sncf, réseaux de distribution du gaz).
Dans une telle situation, la concurrence est impossible, aucune entreprise n’est en mesure de faire concurrence à l’entreprise déjà en situation sur le marché. Elle ne serait pas rentable étant donnés les coûts fixes initiaux et le fait que le monopole déjà en place à des coûts marginaux décroissants ce qui lui permet d’être très compétitif. La concurrence étant impossible, le monopole est naturel (ce sont ces conditions d’existence : coûts fixes initiaux élevés + économies d’échelle qui lui permettent d’être dans cette situation sur le marché, ce n’est pas le fruit d’une stratégie particulière, artificielle, c’est naturel).
Ainsi, le monopole naturel empêche tout concurrent d’entrer sur le marché en pratiquant une politique de prix très faibles. Lorsqu’il n’est plus en danger, il a tout le loisir de fixer les prix comme il l’entend, de sorte que le surplus du producteur soit le plus élevé possible au détriment bien sûr du surplus du consommateur, ce dernier payant désormais le prix fort imposé par le monopole.
Cette situation justifie donc l’intervention de l’Etat. Ce monopole naturel doit alors dépendre de la puissance publique afin que la logique de maximisation du profit soit remplacée par une autre logique s’inscrivant dans le cadre d’une mission de service public (égalité, universalité, continuité). L’Etat imposera donc à son monopole une tarification plus faible que s’il était privé (on lui impose une tarification au coût marginal). Le monopole public doit faire des profits (c’est une entreprise) mais il ne cherche pas à les maximiser.
Depuis une trentaine d’années, les pays de l’UE ont entamé un processus de libéralisation (ouverture à la concurrence) de certains services publics comme ceux évoqués plus haut, afin de limiter au maximum les surplus des producteurs en situation de monopole sur ces marchés. L’on a ainsi procédé à l’ouverture à la concurrence dans les domaines de la fourniture d’électricité, de gaz, de la téléphonie et même des transports dans certains pays. EDF est donc en concurrence avec DIRECT ENERGIE, LAMPIRIS, PROXELIA, ENGIE, HAPP-E, ENERCOOP, ENERGEM…pour la fourniture d’électricité, et toutes ces entreprises utilisent le même réseau électrique gérer par ERDF (Electricité réseau de France) pour lequel elles doivent payer. Les Etat sont donc bien intervenus pour accroître la concurrence dans ces secteurs a priori sous l’emprise d’un monopole naturel.
B) Monopole institutionnel (ou légal)
En France, les jeux de tirage et de grattage ainsi que paris sportifs (hors internet) sont réglementés. Il n'y a qu'une entreprise qui offre ses jeux, c'est la Française des Jeux (FDJ).
Dans le cas de la FDJ, sont existence se justifie par des raisons d’ordre public (lutte contre la fraude ou le blanchiment d’argent) et de santé publique (lutte contre l’addiction au jeu, protections de mineurs). Avec un monopole les prix seront plus élevés qu’en CPP et cela peut désinciter certains agents à jouer.
Le monopole institutionnel résulte de la loi ou de mesures réglementaires. L’Etat peut alors accorder des droits exclusifs à une entreprise privée ou publique pour exploiter un service public ou produire des biens et des services (le monopole légal a souvent été un monopole public et naturel). Ex : France télécom, EDF, La poste avant l’ouverture à la concurrence.
C) Monopole d’innovation
Doc.4 p.41
En France, en 2017, d'après l'INPI, l'entreprise VALEO a déposé 1 110 brevets.
Sans brevet, pas de recherche (car les coûts de R&D sont importants sans garantie t’en retirer un quelconque profit) et sans recherche pas d'innovations. R&D coûteuse. Personne n’engage de tels frais s’il n’est pas sûr d’en tirer un profit important (donc pas d’imitation) : le brevet est nécessaire pour soutenir l’effort de recherche (rendemet privé du brevet).
Mais le brevet ne protège le monopole que de manière temporaire car il est important de pouvoir s'appuyer sur la technologie ou l'innovation protégées par le brevet pour continuer à innover. L'innovation initiale entraine d'autres innovations. Ainsi, le caractère temporaire du brevet doit garantir le rendement social du brevet. S'il est important que l'innovateur tire un revenu de son innovation (rendement privé), il est également important que cela profite à toute la société (rendement social).
Brevet : un brevet est un titre de propriété industrielle qui offre à son détenteur le droit d’exploiter son innovation de manière exclusive et empêche les autres producteurs de l’exploitation sans son autorisation (licence d’exploitation). En France, les brevets sont délivrés par l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) pour une durée de 20 ans en moyenne. On distingue un rendement privé et un rendement social du brevet.
t.à.f pour le 18/11 : préparez l'interrogation écrite (programme : tout le chapitre II)
lundi 18 novembre 2024
interrogation écrite (15 minutes)
correction du DM (EC1 sur la supériorité du modèle concurrentiel)
retour au cours
Rappel sur le rendement privé et sur le rendement social du brevet
Brevet : un brevet est un titre de propriété industrielle qui offre à son détenteur le droit d’exploiter son innovation de manière exclusive et empêche les autres producteurs de l’exploitation sans son autorisation (licence d’exploitation). En France, les brevets sont délivrés par l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) pour une durée de 20 ans en moyenne. On distingue un rendement privé et un rendement social du brevet.
Innovation de produit → radicale (majeure) →monopole temporaire → possibT de vendre+cher → augmentation des bénéfices
→Incrémentale (mineure)→avantage compétitif→ possibilité de vendre plus cher→ augmentation des bénéfices
Enteprise qui à la suite d’une innovation de produit ou de procédés, se trouve momentanément seule sur un marché. Ce monopole est toujours temporaire car la « rente d’innovation » attire des concurrents. Ex : I-phone en 2007, logiciel Word en 1983…
!!! marché contestable : monopole confronté au risque d’arrivée de nouveaux concurrents puisqu’il n’existe pas de barrières à l’entrée ou à la sortie, ce qui les amène à modérer leur prix pour ne pas attirer des entreprises si leur rente de monopole (profits) et trop élevée. Ex : google qui est obligé d’innover et de se diversifier.
III- le monopole : un exemple chiffré
exercice - De Beers (De beers mobilisation de connaissances et traitement de l information)
1-Si le monopole livre 20 diamants :
Recette totale = prix x quantités = RT = 20 x 3000
2-Pour une quantité de 40 diamants, la recette marginale, c’est-à-dire la recette associée à la vente d’une unité supplémentaire (la 41ème) est nulle. Il n’y a donc aucune raison de produire cette 41ème unité, la production s’arrêt à 40.
3-Si le monopole vend 20 diamants, la recette marginale est supérieure au coût marginal (2250 > 500), la recette associée au 21ème diamant est supérieure au coût de ce 21ème diamant, il est donc intéressant de la produire, le profit augmente. Tant que la recette marginale est supérieure au coût marginal, le profit augmente et il est intéressant de produire.
mardi 19 novembre 2024
correction de l'IE du 18/11
retour au cours
correction de l'exo sur le monopole (De Beers), suite :
4-Pour une quantité de 35 diamants, Rm = Cm. Or, le programme du monopole nous apprend que le profit est maximum lorsque la Rm = Cm. 35 diamants est donc la quantité qui permet au monopole de maximiser ses profits.
5- Etant donnée la fonction de demande (loi de la demande), De Beers sait qu’il écoulera cette quantité de 35 diamants pour un prix de 2250 euros.
6- aire d’un rectangle = L x l
Ici, l’aire du rectangle gris peut s’écrire : (2250-500) x 35 = 1750 x 35 = 61 250
Profit (Bénéfice) = RT – CT = prix x quantités – CM x quantités = 2250 x 35 – 500 x 35
Profit = 2250 x 35 - 500 x 35 = (2250 – 500 ) x 35 = 61 250
L’aire du rectangle correspond au produit du bénéfice unitaire (2250- 500) à la quantité de biens vendus.
Bénéfice = bénéfice unitaire X quantités
7- il faut calculer l’aire d’un rectangle : base x hauteur /2
CPP : [(4000 – 500) x70] /2 = 122 500
Monopole : [(4000 – 2250) x 35] / 2 = 30 625
8- augmentation du surplus du producteur au détriment des consommateurs + perte sèche.
Q4 : Quelles stratégies pour les entreprises en oligopole ? (pourquoi les oligopoles ont-ils intérêt à former des ententes ?)
O4 : Comprendre ce qu’est un oligopole et, à l’aide du dilemme du prisonnier, pourquoi les firmes en oligopole ont-elles intérêt à former des ententes.
I/ l’oligopole
A) définition
Nous sommes dans un cadre de concurrence imparfaite : quelques vendeurs face à une infinité d’acheteurs. Les entreprises disposent alors d’un pouvoir de marché.
Les marchés de la construction automobile et d’ordinateurs constituent de bons exemples d’oligopoles. Mais également la téléphonie mobile (Orange, Free-iliad-, Bouygues, SFR).
Les oligopoles peuvent soit reposer sur la concurrence et le combat, soit sur la collusion (entente sur les prix ou sur les quantités).
Sur les marchés oligopolistiques, les entreprises ont intérêt à passer des ententes, ou créer un cartel. Elles vont fixer des prix identiques, vendre les mêmes produits ou se répartir les parts de marché. Les entreprises ne sont alors plus véritablement en concurrence et peuvent augmenter leurs profits
B) le duopole
Doc.2 p.36
Boeing et Airbus forment un duopole (oligopole) car à eux deux, ils représentent 70% du marché des avionneurs. Airbus cherche à dépasser Boeing en termes de commande et de livraison de commande, notamment en proposant des remises importantes à ses clients. La concurrence porte sur les quantités mais aussi su lew prix (les deux variables sont liées ).
Les deux constructeurs ont la même logique de compétitivité et produisent des biens comparables qui subissent les mêmes fluctuations du marché
Duopole : situation de marché dans laquelle il n’y a que deux entreprises confrontées à une infinité de consommateurs.
ex : Coca-cola/Pepsi cola ; Airbus (30% des parts de marché)/boeing (39% des parts de marché) ;
II/ des stratégies coopératives
A) Le dilemme du prisonnier
Pour les libéraux, le marché auto régulateur ne nécessite aucune intervention extérieur pour atteindre l’efficacité maximum, la main invisible permettant d’harmoniser les intérêts publics et privés. Rappelons que l’équilibre est considéré comme une situation optimale puisque tout les agents sont satisfaits. Si l’on cherche à améliorer la situation (surplus) de l’un alors on détériore celui de l’autre.
On appelle un équilibre de Pareto une situation où on ne peut améliorer la situation d’un agent sans détériorer celle d’un autre agent (équilibre du marché). En effet, à l'équilibre, tous les agents sont contents, il n'y a ni offre rationnée ni demande rationnée. Si l'on diminue le prix de marché, ceal va améliorer la situation de la demande mais détériorer celle de l'offre. Inversement, si le prix de marché augmente, c'est la situation de l'offre qui s'améliore au détriment de celle de la demande. L'équilibre du marché est donc une situation pareto-optimale.
Or, on peut montrer que le marché ne conduit pas forcément à la meilleure situation possible.
Prenons l'exemple du dilemme des prisonniers (expérience de Bonnie and Clyde). Deux prisonniers contre lesquels la police n'a pas de preuves incontestables se voient proposer le marché suivant. Si les deux avouent, ils feront 10 ans de prison chacun. Si aucun des deux n'avoue, ils feront 5 ans chacun car les preuves sont insuffisantes. Si l'un avoue mais pas l'autre, alors celui qui a avoué sort immédiatement et ne fait pas de prison tandis que l'autre passera 20 ans derrière les barreaux.
| Bonnie / Clyde | Avouer | Ne pas avouer |
| Avouer | A : (10 ; 10) | B : (0 ; 20) |
| Ne pas avouer | C : (20 ; 0) | D : (5 ; 5) |
La logique individualiste qui conduit à l’optimum de Pareto sur le marché ne correspond pas toujours à la situation optimale pour les acteurs. La poursuite de l’intérêt individuel ne permet pas toujours d’atteindre l’optimum collectif. En effet, ici, les acteurs ont une stratégie dominante qui repose sur la rationalité et qui consiste à avouer. Quel que soit ce que fait l'autre, chaque prisonnier a toujours intérêt à avouer. Si A avoue, B a intérêt à avouer (il fera 10 ans au lieu de 20). Si A n'avoue pas, B a toujours intérêt à avouer (0 au lieu de 5). Avouer est donc une stratégie dominante pour les deux acteurs. Si les deux agents se comportent de manière individualiste, égoïste et rationnelle, ils seront donc conduit vers une situation sous optimale pour la société (avoue; avoue), alors qu'ils auraient plutôt intérêt à ne pas avouer. On montre ainsi que la rationalité peut parfois conduire à des situations sous-optimales.
Ainsi, le dilemme du prisonnier montre que si les deux joueurs sont rationnels et qu'ils trahissent leur compère, le résultat est moins favorable que s'ils avaient coopérer.
La meilleure situation correspond au cas D où aucun des deux n'avoue. On se trouve alors dans une situation optimale au sens de Pareto car il est impossible d'améliorer la situation de l'un des agents sans détériorer celle de l'autre. Mais le jeu ne conduit pas à cette situation.
Si la rationalité l'emporte les deux prisonniers vont avouer car chacun poursuit sa stratégie dominante. On se trouve alors au cas "A" qui apparaît moins satisfaisant que la cas "D". La solution "A" est alors sous-optimale au sens de Pareto. Il est en effet possible d'améliorer la situation de l'un des deux sans détériorer celle de l'autre, il est possible d'améliorer la situation des deux agents en passant de A à D. Le cas "A" correspond ici à un équilibre de Nash (sous optimale au sens de Pareto). L'équilibre de Nash correspond à la situation où chaque agent offre la meilleure réponse possible étant donné ce que fait l'autre (lien avec la stratégie dominante des agents). On le définit comme une situation où il est impossible pour chaque agent d'améliorer la situation par un changement unilatéral de stratégie.
Vous pouvez vous exercer en prenant l'exemple de votre manuel p.42, activité 2.
t.à.f pour le 25/11 : préparer l'exercice de l'activité 3 p.43.
lundi 25 novembre 2024
La logique individualiste qui conduit à l’optimum de Pareto sur le marché ne correspond pas toujours à la situation optimale pour les acteurs. La poursuite de l’intérêt individuel ne permet pas toujours d’atteindre l’optimum collectif. En effet, ici, les acteurs ont une stratégie dominante qui repose sur la rationalité et qui consiste à avouer. Quel que soit ce que fait l'autre, chaque prisonnier a toujours intérêt à avouer. Si A avoue, B a intérêt à avouer (il fera 10 ans au lieu de 20). Si A n'avoue pas, B a toujours intérêt à avouer (0 au lieu de 5). Avouer est donc une stratégie dominante pour les deux acteurs. Si les deux agents se comportent de manière individualiste, égoïste et rationnelle, ils seront donc conduit vers une situation sous optimale pour la société (avoue; avoue), alors qu'ils auraient plutôt intérêt à ne pas avouer. On montre ainsi que la rationalité peut parfois conduire à des situations sous-optimales.
Ainsi, le dilemme du prisonnier montre que si les deux joueurs sont rationnels et qu'ils trahissent leur compère, le résultat est moins favorable que s'ils avaient coopérer.
La meilleure situation correspond au cas D où aucun des deux n'avoue. On se trouve alors dans une situation optimale au sens de Pareto car il est impossible d'améliorer la situation de l'un des agents sans détériorer celle de l'autre. Mais le jeu ne conduit pas à cette situation.
Si la rationalité l'emporte les deux prisonniers vont avouer car chacun poursuit sa stratégie dominante. On se trouve alors au cas "A" qui apparaît moins satisfaisant que la cas "D". La solution "A" est alors sous-optimale au sens de Pareto. Il est en effet possible d'améliorer la situation de l'un des deux sans détériorer celle de l'autre, il est possible d'améliorer la situation des deux agents en passant de A à D. Le cas "A" correspond ici à un équilibre de Nash (sous optimale au sens de Pareto). L'équilibre de Nash correspond à la situation où chaque agent offre la meilleure réponse possible étant donné ce que fait l'autre (lien avec la stratégie dominante des agents). On le définit comme une situation où il est impossible pour chaque agent d'améliorer la situation par un changement unilatéral de stratégie.
Application du dilemme des prisonniers :
- en économie : deux entreprises en concurrence se demandent si elles doivent se lancer dans une guerre des prix (cas A) ou coopérer (cas D). Si elles se font la guerre, elles seront toutes les deux perdantes par rapport à la situation où elles coopèrent en maintenant des prix élevés, leurs profits respectifs seront moins importants.
- en sport : l'échappée de deux cyclistes sur le tour de France. Soit ils coopèrent, se relayant à tour de rôle à l'avant pour maintenir un rythme élevé et garder la distance avec le peloton, soit ils raisonnent de manière individualiste en cherchant à profiter de l'aspiration de celui qui est devant sans prendre de relais pour ne pas se fatiguer en vue du sprint final mais alors le risque est de se faire rattraper par le peloton.
-sur le marché de l'information : les médias ont tendance à privilégier la rapidité de l'information (pour faire un scoop) à la qualité de l'information (information vérifiée).
-en géopolitique : guerre froide, course à l'armement, la question étant de savoir s'il faut avoir une armée ou pas. Si les deux pays n'ont pas d'armée, tout le monde y gagne et si les deux font la course à l'armement les coûts économiques d'abord, humains ensuite, peuvent être considérables.
Le dilemme du prisonnier montre que la coopération est bénéfique pour les entreprises, mais instable ; en effet, chaque entreprise a intérêt à se comporter en passager clandestin et à ne pas respecter l’accord. Chacune réalisant le même calcul, l’entente est très précaire.
B) Application à l’oligopole (duopole)
Doc.3 p.43
1-
| ACAB / BLRX | coopération | concurrence |
| coopération | (200 ; 200) | (-200 ;500) |
| concurrence | (500 ; -200) | (0 ; 0) |
(200 ;200) : coopération, les deux entreprises s’entendent sur le prix. C’est le prix le moins compétitif (prix plancher, en dessous duquel l’entente interdit d’aller) mais la compétition n’a plus lieu d’être puisqu’il y a entente. Avec de tels prix, les profits sont garantis, donc tout le monde y gagne.
(500 ;-200) : l’un joue le jeu et coopère et l’autre triche et rompt l’accord en proposant un prix plus faible sur le marché : il sera donc plus compétitif que le concurrent, il gagnera des parts de marché et verra ses profits s’envoler tandis que l’autre perdra sa clientèle et verra ses revenus diminuer drastiquement.
(0 ;0) : les deux ont finalement décidé de tricher et de ne pas respecter l’accord, ils baissent tous les deux le prix. La situation est donc la même qu’en situation de coopération (même prix) mais avec des prix bien plus faibles et donc des marges unitaires bien plus réduites : réduction des profits.
2-Les entreprises ont intérêt à réaliser une entente car ainsi les profits de chacun augmentent de manière significative. Cette situtaion correspond à l'optimum de Pareto (on en peut améliorer la situation d'un agent sans détériorer celle de l'autre.
3-Lorsque les entrepsies forment une entente c'est le consommateur qui est perdant. Les entreprises s'entendent sur un prix plus élevé que le prix de marché en situation de CPP, donc avec cette hausse des prix le surplus du consommateur diminue tandis que celui du producteur augmente.
4-Si le nombre d'entreprises qui forment l'entente augmente alors la probabilité qu'il y ait une entreprise qui fasse défection augmente, donc la probabilité que l'entente fonctionne diminue.
Quelle est la stratégie dominante pour chaque joueur ? elle consiste à faire la guerre (concurrence). Si A fait la guerre, B a intérêt à la faire aussi (0>-200) et si A coopère, B a également intérêt à faire la guerre (500>200)
3- Quel est l’équilibre de Pareto ? l’équilibre de Nash ? Le jeu conduit-il à un équilibre de Nash ou de Pareto ?
L’équilibre de Pareto correspond à la situation (200 ;200), c’est la coopération. Il est alors impossible d’améliorer la situation d’un agent sans détériorer celle de l’autre agent.
L’équilibre de Nash correspond à la situation (0 ;0), guerre des prix, où il est impossible pour chaque agent d'améliorer la situation par un changement unilatéral de stratégie.
Le jeu conduira vers l’équilibre de Nash puisque chaque acteur à la même stratégie dominante (faire la guerre des prix).
Sur un marché oligopolistique, les firmes ont intérêt à s’entendre pour imposer un prix le plus élevé aux consommateurs et ainsi augmenter conjointement leurs profits. Le dilemme du prisonnier -structure de jeu dans laquelle chaque joueur a intérêt individuellement à ne pas coopérer même si collectivement les deux joueurs auraient intérêt à le faire- montre toutefois que cet équilibre n’est pas toujours stable. Chaque firme a en effet, individuellement intérêt à ne pas respecter les termes de l’accord.
Ces ententes seront d’autant plus probables que le nombres d’entreprises est limité, que le bien est peu différenciable et que l’horizon du marché est long.
Problème du jeu :
-si l’une trahit, l’autre ne fera plus confiance
Que se passe-t-il sur le long terme ?
-Si on admet que le jeu est répété, quelle sera l’effet de menaces de rétorsion de la part de B-Telecom sur le comportement de son concurrent ? la répétition du jeu peut faire prendre conscience des pertes occasionnées par une stratégie de défection (non coopérative) et incite davantage à la coopération.
-la répétition et les menaces évitent-elles que les menaces soient un dilemme du prisonnier ? D’un strict point de vue rationnel, chacun peut craindre que l’autre ne fasse défection au dernier coup de jeu. Mais si chacun a la conviction que l’autre fera défection au dernier coup, il a intérêt lui-même à faire défection à l’avant dernier coup, et ainsi de suite. Rationnellement, chacun a donc intérêt à faire défection, et ce, dès le premier coup.
Le dilemme du prisonnier montre que la coopération est bénéfique mais instable ; en effet, chaque entreprise a intérêt à se comporter en passager clandestin et à ne pas respecter l’accord. Chacune réalisant le même calcul, l’entente est très précaire.
C. Cartel et segmentation du marché
doc- segmenter le marché : une forme d'entente possible (Doc segmenter le marche une forme d entente implicite)
!!! 3 situations possibles pour nos deux marchands de glace :
-chacun à une extrémité de la plage : la concurrence sera très forte sur toute la partie centrale qui est très vaste.
-les deux sont au milieu : la concurrence est maximale et les prix vont fortement diminuer car tous les vacanciers peuvent aussi bien aller chez l’un que chez l’autre.
-chaque glacier se place entre l’extrémité et le milieu de la plage. Les extrémités sont captées par chaque producteur et seule la partie centrale devient concurrentielle.
Sur les marchés oligopolistiques, les entreprises ont intérêt à passer des ententes ou à créer des cartels. Elles vont fixer des prix identiques ou décider de segmenter le marché ou le territoire, vendre les mêmes produits en se différenciant ou se répartir les parts de marchés (en le segmentant).
III/ des stratégies non coopératives
A) Course à la taille et montée en gamme comme alternative à la guerre des prix
Si les entreprises ne coopèrent pas elles peuvent alors se faire la guerre sur le prix. Mais il existe d’autres manières de faire concurrence pour gagner des parts de marché et accroître son pouvoir de marché.
1) La montée en gamme
Doc. montée en gamme, l'exemple des croisiéristes (Doc la montee en gamme l exemple des croisieristes)
6-audace et inventivité. Il faut que cela soit toujours plus…quelque chose (donc on voit qu’elles ne coopèrent pas). Différenciation horizontale qui porte sur la qualité, la spécificité du produit (esprit croisière, parc d’attraction, galerie d’art…) et différenciation verticale pour capter des consommateurs aux revenus différents (différenciation verticale et monopole discriminant- le monopole discriminant consiste pour l’entreprise à se rapprocher au maximum de la disposition maximum à payer de chaque consommateur en offrant des produits différenciés, ex : place d’avion, 1ère, 2de, business, où le prix dépend du service rendu).
-7-plus le bateau est grand, plus le nombre de couchettes est important, plus le prix d’une journée-passager diminue (économie d’échelle, baisse du coût unitaire de production), et plus le bateau peut enrichir l’offre de services à bord pour se différencier. L’augmentation de la taille du bateau (baisse du coût unitaire) permet de réaliser la montée en gamme (offre de services : toujours plus… quelque chose)).
2) la course à la taille (la prolifération des marques comme barrières à l’entrée)
Doc- la prolifération des marques comme barrières à l'entée (Doc la proliferation des marques comme barriere a l entree)
t.à.f pour le 26/11 : préparer les questions 9, 10 et 11 du doc. sur la prolifération des marques.
mardi 26 novembre 2024
2) la course à la taille (la prolifération des marques comme barrières à l’entrée)
Doc.4 p.51
9-prolifération, profusion, idée d’une grande quantité : 1 produit par jour : 10 ans = environ 3500 produits différents.
10-les consommateurs qui ont des goûts différents demandent de la variété et parce qu’en introduisant une nouvelle variante, l’entreprise réduit la concurrence de nouveaux entrants qui étaient susceptible de réaliser cette innovation de produit. Les entreprises laissent entre leurs variétés, une distance suffisamment grande pour leur assurer un profit positif, mais suffisamment petit pour qu’un nouvel entrant qui s’intercalerait perde de l’argent. Exemple des deux marchands de glace sur la plage.
Faute de pouvoir s’entendre, les entreprises développent des stratégies pour défendre ou accroître leur pouvoir de marché. Elles peuvent s’engager dans une guerre des prix, une course à la taille ou à la montée en gamme.
B. Qui gagne, qui perd à l’absence de coopération ?
Ces stratégies non coopératives ne sont pas forcément défavorables aux consommateurs. Guerre des prix très favorable aux consommateurs
Doc4. p.51
11-avantages : satisfaction des besoins, plus de choix
Inconvénients : diversité des produits obtenue à un prix élevé pour les consommateurs car elle se fait un coût très élevé pour les entreprises car les quantités produites ne permettent pas de réaliser des économies d’échelle, donc le prix de vente est plus élevé.
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Concurrence par les prix |
Concurrence par la qualité |
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Stratégie coopérative |
Cartel |
Segmentation |
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Stratégie non coopérative |
Guerre des prix |
Montée en gamme et prolifération |
Q5 : Comment les pouvoirs publics peuvent-ils rendre les marchés plus concurrentiels ?
O5 : Comprendre que la politique de la concurrence, en régulant les fusions acquisitions et en luttant contre les ententes illicites et les abus de positions dominantes, augmente le surplus du consommateur.
I/ la politique de la concurrence
A) Définir un marché pertinent
Doc. Compagnies aériennes grecques (Doc surveiller le degre de concurrence oblige a definir le marche)
La politique de la concurrence vise à promouvoir un fonctionnement concurrentiel des marchés. Elle se fonde sur les enseignements de la microéconomie selon lesquels le jeu de la concurrence aboutit à une allocation optimale des ressources.
Il convient alors d’empêcher que les acteurs exercent un pouvoir de marché qui priverait les consommateurs des bénéfices de la concurrence.
L’application de la politique de concurrence nécessitent de délimiter le marché pertinent, appelé aussi « marché en cause ». En effet, il faut définir les contours du marché sur lequel la firme est présente pour calculer les parts de marché, apprécier le pouvoir de marché et caractériser les pratiques anti-concurrentielles.
Le marché pertinent comprend une double dimension, au niveau des produits et au niveau géographique. C’est l’ensemble des produits qui présentent entre eux une forte substituabilité aux yeux des consommateurs au sein d’une zone géographique donnée. Plusieurs critères sont utilisés comme les habitudes de consommation, les caractéristiques des produits, les circuits de distribution.
Le marché pertinent est la cadre qui permet aux autorités de la concurrence d’apprécier et de délimiter les conditions dans lesquels s’exerce la concurrence, de définir les contours du marché concerné.
Délimiter le marché pertinent est essentiel car il permet d’identifier le périmètre à l’intérieur duquel peuvent survenir les pratiques anticoncurrentielles et de mesurer précisément la création ou le renforcement d’une position dominante. Sans cet instrument les autorités de la concurrence ne sauraient exercer leur rôle.
B) S’assurer que le marché est concurrentiel
Doc.1 p.44
Les comportements anticoncurrentiels des entreprises peuvent prendre plusieurs formes : pas d’entente illégale, pas d’abus de position dominante et pas de fusion/acquisition.
- Les fusions ne doivent pas conduire à la détention de parts de marché trop importantes, ce qui nuit à la concurrence sur le marché, or la concurrence doit rester vive.
- le cartel de producteurs est une stratégie coordonnée entre firmes qui s’entendent pour restreindre la concurrence entre elles. Il faut, un petit nombre d’offreurs (oligopole), une faible élasticité prix, et une forte homogénéité des produits, existence d’obstacle à l’entrée et à la sortie (les membres du cartel peuvent s’entendre pour organiser eux-mêmes la lutte contre l’entrée de nouveaux concurrents : on parle de barrières stratégiques.
Les situations de concurrence imparfaite où le pouvoir de marché est accaparé par quelques cartels producteurs ne sont pas sans poser de problème. Les consommateurs sont pénalisés, les concurrents mis à l’écart, les biens rares et environnementaux parfois gaspillés et détruits. Le marché, pris en étau par quelques oligopoles qui fixent de manière asymétrique et contraire aux règles du marché les modalités de distribution des biens et services n’est plus en mesure d’assurer le bien être collectif.
Cartel de producteurs : situation de marché où les entreprises sont en collusion, en fixant notamment leurs prix et leurs quantités de manière coordonnée pour maximiser leurs profits communs.
-l’abus de position dominante est une pratique unilatérale d’une firme qui, disposant d’une position dominante sur un marché, exploite abusivement son pouvoir de marché pour nuire aux consommateurs ou pour évincer des concurrents. (abus de position dominante + prix prédateurs + forclusion de marché).
Abus de position dominante : entreprise dominant un marché qui profite de cette situation pour imposer des conditions de ventes déloyales, dissuasion à l’entrée, prix abusifs, accords de vente exclusifs, prime de fidélité visant à détourner les fournisseurs de leurs concurrents. Cet abus est sanctionné par la commission européenne.
II/ le contrôle des fusions acquisitions
En quoi consiste la fusion/acquisistion et pourquoi elle remet en cause la concurrence ?
Doc.un arbitrage pouvoir de marché/baisse des coûts ()
On observe une diminution du surplus du consommateur et une augmentation du surplus du producteur avec globalement une perte sèche au niveau de l'économie mais un gain lié à la baisse du coût marginal. L'effet global est donc indéterminé. Dans l'exemple du livre le gain est supérieur à la perte car la baisse de Cm est très importante.
Capital social : ensemble des fonds apportés par les propriétaires de l’entreprise
Fusion/acquisition : rachat d’une entreprise par une autre entreprise. Opération de concentration d’entreprise qui découle soit d’un rapprochement entre entreprises auparavant indépendantes, soit d’un rachat d’une entreprise par une autre. (concentration horizontale, verticale et conglomérale).
Une fusion entraine des baisse de coûts car l'unité économique après fusion réalise des économie d'échelle puisque le volume de production de l'unité de production qui résulte de la fusion est supérieur aux volumes de production des deux entreprises qui étaient auparavant présentes sur le marché, de plus les fusions donnent lieu à une forme de rationalisation de la production (on évite d'avir des doublons par exemple, un seul service de Ressources Humaines suffit pour gérér la nouvelle entité, etc).
Avec la mondialisation, la concurrence est exacerbée et donc de plus en plus d’entreprises cherchent à réaliser des fusions-acquisitions. Les Etats et la Commission Européenne les contrôlent pour qu’elles ne nuisent pas à la concurrence. Les entreprises doivent donc demander au préalable, l’autorisation de fusionner.
Cependant, il est difficile pour les juridictions d’estimer les conséquences d’une fusion. Elles risquent de refuser une fusion qui aurait été bénéfique, ou d’autoriser une fusion aux effets préjudiciables : en effet, en réduisant la concurrence, les fusions peuvent favoriser l’augmentation des prix, ou freiner l’innovation.
t.à.f pour le 09/12 : préparer le DS (programme : chapitre II)